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Recensement électoral: au-delà du «business as usual»

1 février 2020, 18:00

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Recensement électoral: au-delà du «business as usual»

Pleins feux sur un exercice classique qui. suivant les dernières élections, prend toute son importance : le recensement des électeurs. Les officiers de la commission électorale sont sur le terrain depuis le vendredi 31 janvier. L'exercice se déroulera jusqu'au 15 février. L'express a accompagné deux équipes dans la circonscription no. 5 (Pamplemousses-Triolet).

 
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17 h 30. Pamplemousses. Anou al fer resansman ! Toc toc toc ! Daneesha Gopaul, «registration officer» de la circonscription, Anand Chummun, «chief canvasser», Raj Mungur, «principal canvasser» et Pratibha Jhowry-Jhugursing, «canvasser» sont les premiers à lancer l'exercice.  

D'abord, se présenter. Puis, les questions classiques fusent : les occupants de la maison recensés la dernière fois y vivent-ils toujours ? Quelqu'un atteindra-t-il sa majorité dans la famille ? Y a-t-il de nouveaux habitants ? Vient également l'étape de vérification: l'électeur doit confirmer si son nom est bien orthographié mais aussi s'il avait pu voter lors des dernières élections générales.

La nouveauté: cette année, les questions portent également sur les personnes en situation de handicap. Le recensement de cette catégorie d'électeur est également effectué «afin qu'on puisse noter et prendre des dispositions nécessaires lors du prochain scrutin. Car, jusqu'à présent, ce n'est que lorsque l'électeur vient accomplir son devoir civique qu'on prend connaissance de son handicap. Il est alors dirigé vers une salle aménagée à cette fin. La commission électorale souhaite ajouter un plus», explique Daneesha Gopaul.

Au fil des maisons, nous tombons sur un domicile où les occupants ne sont pas encore rentrés. Pratibha Jhowry-Jhugursing quitte un mémo (un document signé par le commissaire électoral, Irfan Rahman, expliquant aux électeurs le deroulé de cet exercice. Cette pratique a été remise au goût du jour après la polémique des élections générales de novembre 2019).

Pendant ce temps, Anand Chummun passe des coups de fils à ceux qui s'étaient présentés au centre de vote, le 7 novembre dernier mais dont les noms ne figuraient pas sur la liste électorale. Appel 1: c'est le père de l'électeur 'malheureux' qui décroche. Son fils n'habite plus chez lui et il n'a aucun numéro de contact. «La canvasser va devoir chercher auprès des voisins. Peut-être qu'ils sauront quelque chose», explique Daneesha Gopaul.

Appel 2: la personne se trouvait toujours à Port-Louis (il était alors peu après 18 heures). On l'entend demander à l'autre bout du fil «kouma ounn gayn mo nimero ?» Visiblement, il a oublié qu'il avait laissé ses coordonnées lorsqu'il n'avait pu voter. 

Après Pamplemousses, direction Calebasses.  Sandhya Bahadoor - dont la fille, Parnashri,  vient du reste de s'inscrire comme électrice, ayant soufflé ses 18 bougies - procède à l'enregistrement d'un couple qui vit dans ce village depuis une décennie. Mais il n'était pas inscrit à Calebasses. Le mari, Imamboccus Abdool Allygafoor, ancien conseiller du village de Piton, votait pourtant à chaque fois au même centre de vote, soit Piton, pendant dix ans. Sauf que l'année dernière, il s'est présenté au centre de vote de Calebasses où son nom n'était pas inscrit.