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Diane: un p’tit tour et puis s’en va

26 janvier 2020, 14:00

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Diane: un p’tit tour et puis s’en va

Elle aurait dû être baptisée Lucky Luke – voire Kevin – au lieu de Diane… C’est du moins ce que disent des Mauriciens après que l’alerte cyclonique a été enlevée – plus tôt que prévu, soit à 4h30 – hier matin, samedi 25 janvier.

Au réveil, nombreux sont ceux qui ont été pris de court, même si des plans ont été «gâchés» ou renvoyés. Mais, comme à l’accoutumée, les Mauriciens ont eu vite fait de «met plan dibout», histoire de profiter comme il se doit de ce samedi férié.

À Cottage et Fond-du-Sac, villages qui «passent un sale quart d’heure» à chaque intempérie ou cyclone, rien à signaler, hier. Sauf, pour quelques habituelles accumulations d’eau dans des champs de canne.

Sur la route Forbach menant vers Fond-du-Sac, la piscine boueuse dé­courage certains automobilistes. Plus loin, on rencontre Naushad Shadoobuccus, un habitant de Plaine-des-Papayes, qui s’occupe de son terrain où il cultive de la pomme d’amour et des piments. «Notre plantation a été affectée à 90 %. La bizin réplantéDans les villages avoisinants tels que Plaine-des-Papayes et Morcellement St. André, aucune trace du passage de Diane. Rien. Nanyé. Nothing.

Direction ensuite Pointe-aux-Pi­ments, où Alex Monty répare son bateau de pêche, Le St.Louis, qu’il a hissé à terre dès l’alerte I. «C’est le seul moment où l’on a l’occasion de faire quelques réparations. Vu l’état de la mer, il est impossible d’aller pêcher pendant au moins trois ou quatre jours. Je vais donc m’occuper de la rénovation de mon embarcation, avec le soutien d’un ouvrier en fibre», laisse entendre cet habitant de la localité. D’ajouter que, comme beaucoup de nos compatriotes, il s’attendait à passer la journée à la maison puisqu’on devait être en alerte III jusqu’à 10 ou 13 heures au moins. «Siklonn-la in bouz vit.»

En longeant la côte, on aperçoit des dizaines de pêcheurs – pro ou amateur – armés de leurs lignes. D’autres pique-niqueurs se contentent de prendre l’air… Des touristes, eux, prennent des photos des vagues qui déferlent.

Halte à Trou-aux-Biches. Une fa­mille y prépare «enn salad mang-zanana», en attendant que le feu prenne pour préparer la grillade. Avant la venue de Diane, ces proches origi­naires d’Arsenal avaient prévu de célébrer un anniversaire à la mer. «On avait cru que cela n’allait pas pouvoir se faire. Toutefois, au réveil ce matin, en apprenant que Diane n’était plus des nôtres, on a décidé de remettre ça. C’est l’anniversaire de ma fille, Joshna. Elle a 11 ans aujourd’hui. On ne pourra pas nager mais on passera quand même une journée à la mer», confie Sandhya Seeboruth.

Quelques mètres plus loin, toujours à Trou-aux-Biches, la plage est inondée… de nageurs et de touristes qui font bronzette.

Diane est décidément déjà un lointain souvenir…