Publicité

Universités: les Mauriciens s’intéressent de plus en plus aux USA

24 janvier 2020, 17:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Universités: les Mauriciens s’intéressent de plus en plus aux USA

Les universités américaines sont très prisées par les étudiants étrangers. Plus d’un million étudient actuellement dans des établissements d’enseignement supérieur aux États-Unis. Ce qui en fait la première destination pour les étudiants du monde entier. Parmi, se trouvent 311 Mauriciens.

«Le nombre d’étudiants mauriciens a augmenté de 8 % par rapport à l’année dernière. Au cours des cinq dernières années, le nombre d’étudiants mauriciens sur les campus américains est passé de 221 à 311, soit une augmentation de 40 %», souligne Nicholas Von Mertens, chargé des affaires publiques à l’ambassade des États-Unis à Maurice.

Les plus de 4 700 universités accréditées aux USA offrent aux Mauriciens diverses opportunités académiques. De nombreux étudiants choisissent les universités américaines pour l’enseignement des arts libéraux qu’elles proposent. Les domaines les plus prisés par les Mauriciens sont l’ingénierie, les mathématiques, la comptabilité, la finance, l’informatique et l’architecture.

Environnement accueillant

Il est compliqué pour certains de poursuivre des études sur une terre étrangère. Afin d’aider ces étudiants, certaines universités les épaulent. «Les collèges et universités des États-Unis fournissent un environnement sûr et accueillant», relate Nicholas Von Mertens. «De nombreuses universités ont des bureaux ou même un doyen dédié à aider les étudiants internationaux. Ils fournissent des services allant de la création d’un compte bancaire à l’organisation de séjours chez des familles américaines pendant les vacances scolaires.»

En matière de financement, ce sont les universités qui offrent des prises en charge, allant jusqu’à 100 % de tous les frais pour la scolarité, le logement, la nourriture, les dépenses personnelles et même le billet d’avion dans certains cas. «J’ai des élèves dont les parents n’ont rien eu à débourser mais ce sont des élèves exemplaires sur plusieurs plans», souligne quant à elle Anjanita Mahadoo, fondatrice et directrice de StudyUSA Global. Cette dernière accompagne les jeunes de plusieurs pays du monde, dans leur parcours universitaire.   

«Plus le dossier de l’élève est solide, plus ses chances d’être admis dans ces universités généreuses augmentent», ajoute-t-elle. «Outre la performance académique qui reste l’élément principal du dossier, les universités cherchent des élèves qui arrivent à se démarquer des autres postulants par leurs activités extracurriculaires, leur engagement dans la communauté, leur sens du leadership, et surtout leur personnalité et leur caractère.»

La sélection pour l’admission se fait de façon «holistique» où tout compte. Plusieurs universités sont prêtes à combler la différence entre la capacité de payer des parents et les frais d’études de leurs institutions pour permettre aux élèves de choisir leur offre d’admission. Bien que ce type de financement, connu comme la «financial aid» peut monter jusqu’à 100 %, le montant offert à l’élève varie selon le salaire ou la situation financière des parents, et requiert des vérifications financières, fiscales, etc. Ces bourses favorisent surtout ceux qui sont de bons éléments mais qui n’ont pas les moyens requis pour étudier aux États-Unis.

«L’autre type de bourse, plus connue comme la ‘merit scholarship’, est offerte sur la base du dossier et du profil de l’élève, sans tenir compte de la situation financière des parents», informe notre interlocutrice. Ces bourses peuvent couvrir jusqu’à 100 % des frais d’études seulement, laissant aux parents le soin de payer les autres coûts. «Ces bourses favorisent les élèves qui viennent de familles aisées qui ne sont pas éligibles à la 'financial aid'. Elles ne sont pas nécessairement adéquates pour les familles en bas de l’échelle car trouver un minimum de $ 15 000 - $ 20 000 par an, sur quatre ans, n’est pas donné à tout le monde.»

Bourses sportives

Ensuite, il y a des bourses athlétiques offertes aux élèves-athlètes qui sont déjà formés et qui se sont déjà fait remarquer pour leurs prouesses sportives sur le plan local, international, etc. Ces élèves doivent s’y prendre différemment, bien qu’ils doivent quand même avoir un certain niveau académique et la préparation doit commencer encore plus tôt.

Des Mauriciens qui poursuivent leurs études aux États-Unis tentent-ils leur chance dans le monde du travail là-bas ? «À ma connaissance, tous les élèves qui sont passés par moi pour poursuivre leurs études aux USA, sont soit en train de poursuivre des études de doctorat soit en train de travailler pour des firmes très réputées, telles Google, Microsoft, selon leur filière. Ceux dont je parle ont tous fait des études scientifiques ou en technologie», relate Anjanita Mahadoo.

Selon l’accompagnatrice, la possibilité qu’un Mauricien fasse carrière aux États-Unis après ses études est forte. «Dans bien des cas, suite à l’embauche durant l’OPT (un emploi temporaire qui est directement lié au principal domaine d’études d’un étudiant), les jeunes diplômés des universités américaines sont embauchés par le même employeur, sur de nouvelles bases. L’étranger se voit offrir de l’emploi sous un nouveau type de visa professionnel mais ce n’est jamais une garantie.»

Ces jeunes conquis par l’ouest lointain

Bryan Pravisan Manoo étudie les sciences politiques et l’économie depuis août 2016, au Lycoming College. «Ce sont plutôt les recherches que j’ai faites qui m’ont encouragé à choisir les États-Unis», souligne-t-il. «De plus, l’accent mis sur les valeurs dites «liberal arts education» m’a donné la chance de prendre des cours dans d’autres filières mais qui sont tout aussi intéressantes !» Yowan Ramchoreeter a, lui, fini ses études en juin 2019. «J’ai étudié l’Operations Research And Financial Engineering à Princeton University, New Jersey.» Il avait commencé en septembre 2015. «Deux choses m’ont poussé à étudier aux États-Unis. D’abord, ma cousine Rashveena. Elle a aussi étudié là-bas et elle m’a vraiment motivé pour y aller. Ensuite, je ne savais pas vraiment ce que je voulais étudier, et aux States, le système est bien plus flexible qu’en Angleterre, par exemple.» On lui avait présenté cette opportunité-là à la fin de ses études secondaires.

Après six mois de stage en France, il a trouvé que c’était le pas suivant adapté à son plan de carrière. «Aussi, l’expérience d’indépendance et d’autonomie que j’ai eue pendant ces six mois est un peu addictive.» Rashmita Bissessur est aux États-Unis depuis deux semaines. La Mauricienne a décidé de poursuivre ses études en Sustainability and Management à l’université de Rochester. «Les démarches m’ont pris plus de six mois car il fallait choisir l’université adéquate, envoyer les documents et attendre les réponses mais ce n’était pas pour rien.» Rashmita Bissessur est contente de sa nouvelle vie. «Je vis actuellement à New York et tout est accessible ici.»

En Amérique, les enseignants mettent l’accent sur «growing a young adult overall to face the world». Ils nous prouvent qu’il n’y a pas seulement les bouquins et la performance scolaire qui comptent et que devenir quelqu’un de meilleur est aussi important.»

Des étudiants en médecine fixés sur leur sort en mars

<p style="text-align: justify;">Ils sont inquiets pour leur avenir. Une centaine d&rsquo;étudiants en médecine sont dans l&rsquo;attente d&rsquo;une décision du gouvernement pour être embauchés comme &laquo;trainee&raquo; dans le secteur public. Pour ce faire, des amendements doivent être apportés à la Medical Council Act pour que les examens d&rsquo;entrée ne soient plus obligatoires.</p>

<p style="text-align: justify;">Sollicité hier, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, se dit conscient de cette situation. Il a rappelé qu&rsquo;en septembre dernier, le Conseil des ministres avait pris la décision de venir de l&rsquo;avant au Parlement avec les amendements à ce projet de loi. Celui-ci a été circulé en septembre-octobre, mais le Parlement avait été dissous avant qu&rsquo;il ne soit débattu.</p>

<p style="text-align: justify;">Le nouveau Conseil des ministres avait une fois de plus pris la décision, le 29 novembre, pour revenir avec le projet de loi dont l&rsquo;objectif est <em>&laquo;to amend the Medical Council Act to remove the requirement that a person be required to take an entry examination before being registered as pre-registration trainee&raquo;.</em></p>

<p style="text-align: justify;">Selon Kailesh Jagutpal, ce projet de loi sera une des priorités de son ministère dès la rentrée parlementaire. <em>&laquo;On fera tout pour qu&rsquo;il soit débattu durant ce mois pour que ces jeunes puissent avoir la chance d&rsquo;être embauchés.&raquo; </em>Il faut savoir que 110 nouveaux médecins ont été embauchés dans les hôpitaux publics récemment. Ce qui n&rsquo;arrange guère le ressentiment de ces aspirants médecins.</p>

<p style="text-align: justify;">Les examens d&rsquo;entrée ont été introduits en 2016, car le gouvernement estimait que de nombreux d&rsquo;étudiants n&rsquo;avaient pas la qualification de base requise pour des études en médecine. Une décision critiquée par beaucoup d&rsquo;étudiants. Toutefois, l&rsquo;État était revenu sur sa décision.</p>

Dans les autres pays

<p style="text-align: justify;"><strong>France : 3e destination internationale pour les Mauriciens</strong></p>

<p style="text-align: justify;">Nonobstant des destinations d&rsquo;études émergentes de plus en plus nombreuses dans les quatre coins du globe, la France demeure une des destinations traditionnelles les plus sollicitées par les Mauriciens.</p>

<p style="text-align: justify;">Plus de 400 nouveaux étudiants&nbsp;partent chaque année pour des études supérieures en France et plus d&rsquo;une centaine de Mauriciens bénéficient d&rsquo;une bourse d&rsquo;études du gouvernement français. En sus, l&rsquo;Hexagone est la troisième destination internationale pour les étudiants mauriciens, derrière l&rsquo;Australie et le Royaume-Uni. Mais encore, accueillant plus de 324 000 étudiants internationaux, la France est le premier pays d&rsquo;accueil non anglophone et le quatrième à l&rsquo;échelle internationale.</p>

<p style="text-align: justify;">Parmi les programmes d&rsquo;études qui intéressent les Mauriciens se trouvent la médecine, l&rsquo;ingénierie et le droit. La filière médicale est de loin la préférée de nos compatriotes. Sur les 1 920 Mauriciens qui poursuivent des études supérieures en France, 350 sont inscrits en médecine. En seconde position, l&rsquo;ingénierie, avec 180 inscrits, suivie du droit avec 160 Mauriciens et du Business et Marketing avec 160 inscrits. Le nombre d&rsquo;étudiants mauriciens là-bas a, quant à lui, connu un léger déclin de 0,2 %. En 2017, 1 920 d&rsquo;entre eux étaient en France alors qu&rsquo;en 2019, on ne comptait que1 900.</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>Inde : plus de 20 000 universités</strong></p>

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Inde comprend plus de 20 000 universités. Afin de poursuivre leurs études là-bas, les étudiants étrangers doivent présenter une preuve qu&rsquo;ils ont effectué plus de douze ans d&rsquo;études dans leur pays d&rsquo;origine. Les universités se spécialisent principalement en science et études techniques, notamment la médecine, l&rsquo;ingénierie et la gestion d&rsquo;entreprise. Elles accueillent tous les étudiants étrangers, ce qui attire des milliers d&rsquo;entre eux vers la Grande péninsule.</p>

<p style="text-align: justify;"><strong>Londres : ville des étudiants</strong></p>

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Angleterre dispose de deux types d&rsquo;institutions : publiques et privées. Les universités de Cambridge et d&rsquo;Oxford, l&rsquo;University College of London et l&rsquo;Impérial College London sont les universités les plus prisées. Londres est la principale ville des étudiants. La ville attire chaque année de plus en plus d&rsquo;étudiants&nbsp;étrangers.</p>