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Coronavirus: cinq passagers chinois placés en quarantaine

23 janvier 2020, 09:46

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Coronavirus: cinq passagers chinois placés en quarantaine

Tous les vols de la Chine sont passés au crible. Et c’est ainsi que cinq passagers souffrant de fièvre ont été placés en quarantaine par mesure de précaution. Cela, dans le sillage du Coronavirus qui sévit actuellement en Chine.

Il a été établi que le foyer de cette épidémie est la province de Wuhan. Et c’est justement de là que proviennent trois Chinois placés en quarantaine. Ces trois passagers, membres d’une même famille, arrivés  à  Maurice mardi en provenance de Chine, sont sous observation au centre d’isolement de l’hôpital de Souillac. «Ces trois passagers, de Wuhan, n’étaient pas malades. Nous les avons placés en observation pour voir s’ils développent de la fièvre ou s’ils présentent d’autres symptômes. Ils  seront  autorisés à partir s’ils ne représentent aucun de ces signes», rassure le Dr Vasantrao Gujadhur, directeur du service de santé et responsable de la Communicable  Disease Control Unit.

Deux autres touristes chinois ont  atterri à Maurice hier soir sur le vol d’Emirates EK 703. Ils sont arrivés avec un groupe de 26 personnes, venues à Maurice pour célébrer le Nouvel An chinois. Ces dernières, autorisées à se rendre à leur hôtel, sont toutefois suivies par une équipe, avance le Dr Vasantrao Gujadhur. «Aucun des patients ne présente les symptômes du coronavirus. Cette mesure de précaution a été prise pour protéger la population», ajoute-t-il.

D’ailleurs, le personnel du ministère de la Santé travaille de concert avec celui de l’aéroport et du port. Les passagers au départ de Chine sont pris en charge séparément. Leur température est contrôlée et leur fiche  de  débarquement passée à la loupe. Quant aux autres  passagers,  ils  doivent préciser s’ils ont oui ou non visité la Chine durant ces derniers 15 jours.

Selon le Dr  Vasantrao Gujadhur,  le personnel de santé est prêt à agir au cas où on détecterait la présence du coronavirus sur le sol mauricien. Ceux opérant au centre d’isolement de l’hôpital Souillac ont un protocole bien établi à respecter, ajoute le responsable de la Communicable Disease Control Unit.

Par ailleurs, le ministère de la Santé a émis un communiqué cette semaine, indiquant aux Mauriciens de ne pas se rendre à Wuhan. Mais pour tous ceux qui partent quand même en Chine, il leur est conseillé de laver régulièrement les mains et de ne pas se toucher  la  bouche.  «Il faut  prendre  toutes  les  précautions nécessaires pour éviter une maladie respiratoire», conseille le Dr Vasantrao Gujadhur.

Il recommande également aux Mauriciens qui partent en Chine de ne pas toucher les animaux, vivants ou morts. Il leur conseille aussi de ne pas se mêler à la foule. Le ministère de la Santé travaille en outre avec celui des Affaires étrangères, qui sont en contact avec des étudiants mauriciens en Chine, afin qu’ils respectent les recommandations pour ne pas contracter cette maladie.

Selon le dernier bilan, le coronavirus  a  commencé  à se  propager.  Outre  les  personnes contaminées en Chine, il y a eu un cas au Japon, un aux États-Unis et un autre en Corée du Sud. Deux malades ont  aussi été enregistrés en Thaïlande et à Taiwan.

 

 

La Chine met en quarantaine Wuhan, au coeur de la mystérieuse épidémie

<p>La Chine prend les grands moyens contre le nouveau coronavirus qui a commencé à se répandre dans le reste du monde, mettant de facto en quarantaine à compter de jeudi la métropole de Wuhan, au coeur de l&rsquo;épidémie.</p>

<p>Depuis six heures ce matin, jeudi 23 janvier, plus aucun train ni avion ne doit en principe quitter la cité de 11 millions d&rsquo;habitants située en plein centre de la Chine.</p>

<p>La ville des bords du Yangtsé est au coeur de l&rsquo;épidémie qui depuis décembre a contaminé plus de 500 personnes et fait 17 morts, selon un dernier bilan communiqué mercredi soir. Toutes les personnes décédées ont succombé à Wuhan ou dans sa région.</p>

<p><em>&laquo;Les habitants ne doivent pas quitter Wuhan sans raison spécifique&raquo;,</em> a annoncé le quartier général chargé de la lutte contre l&rsquo;épidémie au niveau municipal.</p>

<p>Cette décision est prise afin <em>&laquo;d&rsquo;enrayer efficacement la propagation du virus&raquo;,</em> a-t-il expliqué, alors que la Chine s&rsquo;apprête à entrer vendredi dans son long congé du Nouvel an, qui occasionne chaque année des centaines de millions de voyages.</p>

<p>La décision ayant été annoncée pendant la nuit, les habitants de Wuhan (prononcer <em>&laquo;Wou-ranne&raquo;</em>, ndlr) n&rsquo;ont pas pu planifier un éventuel départ.</p>

<p>En début de matinée, il restait possible de quitter la ville en voiture, selon un reporter du site internet d&rsquo;information The Paper.</p>

<p>Aux sorties autoroutières de la ville, des policiers stoppaient certains véhicules afin de prendre la température corporelle des occupants, selon cette source.</p>

<p>Des queues se formaient devant certaines stations-service, tandis que beaucoup d&rsquo;autres étaient à court de carburant.</p>

<p>Il était encore possible de gagner la ville par le train ou en avion, même si de nombreux vols étaient supprimés. Mais à l&rsquo;intérieur même de Wuhan, les transports publics étaient à l&rsquo;arrêt et les festivités du Nouvel An ont été annulées.</p>

<p>La mairie a aussi imposé le port du masque respiratoire, que la plupart des habitants avaient de toute façon commencé à arborer depuis le début de la semaine.</p>

<p>Le branle-bas de combat a commencé lorsqu&rsquo;un scientifique chinois a admis que la transmission du virus pouvait se faire d&rsquo;humain à humain et pas seulement de l&rsquo;animal à l&rsquo;homme.</p>

<p>Le président Xi Jinping a donné le signal de la mobilisation lundi en appelant à enrayer<em> &laquo;résolument&raquo; </em>l&rsquo;épidémie, qui jusque-là ne faisait pas les grands titres des journaux.</p>

<p>A Pékin comme à Shanghai, le port du masque était de mise dans les endroits publics, comme le métro.</p>

<h3>Mesures &laquo;très très fortes&raquo;&nbsp;</h3>

<p>A Genève, le directeur de l&rsquo;Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué les mesures &laquo;très, très fortes&raquo; prises par la Chine, estimant qu&rsquo;elles allaient &laquo;diminuer&raquo; les risques de propagation hors de ses frontières.</p>

<p>Elles sont intervenues au moment où l&rsquo;OMS avait réuni son comité d&rsquo;urgence pour décider si le nouveau virus constituait une &laquo;urgence de santé publique de portée internationale&raquo;.</p>

<p>Les experts n&rsquo;étant pas parvenus à se mettre d&rsquo;accord sur la question, le directeur de l&rsquo;OMS a décidé de poursuivre la réunion jeudi à partir de 11H00 GMT.</p>

<p>L&rsquo;OMS n&rsquo;a jusqu&rsquo;ici utilisé le terme d&rsquo;urgence internationale que pour de rares cas d&rsquo;épidémies requérant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.</p>

<p>A Washington, un porte-parole du Département d&rsquo;Etat a souligné les &laquo;signes encourageants qui montrent que le gouvernement chinois a compris la gravité de ce problème&raquo;.</p>

<p>Le virus de la famille du Sras a gagné plusieurs pays d&rsquo;Asie et même les Etats-Unis, où quelques cas ont été recensés.</p>

<p>Les contrôles de température corporelle se sont généralisés dans plusieurs aéroports d&rsquo;Asie, du pourtour du Pacifique ainsi qu&rsquo;au Royaume-Uni, au Nigeria et en Italie.</p>

<h3>Commerce illégal</h3>

<p>Le virus a été repéré sur un marché de gros de produits de la mer à Wuhan. On ignore encore son origine exacte, mais sa période d&rsquo;incubation serait d&rsquo;environ 14 jours.</p>

<p>Des ventes illégales d&rsquo;animaux sauvages avaient lieu dans ce marché, a reconnu le Centre national de contrôle et de prévention des maladies, sans pouvoir dire avec certitude si du gibier était à l&rsquo;origine de l&rsquo;épidémie.</p>

<p>La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l&rsquo;homme (comme un rhume) mais aussi d&rsquo;autres plus graves comme le Sras.</p>

<p>L&rsquo;OMS avait à l&rsquo;époque du Sras, en 2002-2003, vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l&rsquo;alerte et tenté de dissimuler l&rsquo;ampleur de l&rsquo;épidémie</p>