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Collendavelloo: «...Le goût du voyeurisme plutôt que la publication»

18 janvier 2020, 12:00

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Collendavelloo: «...Le goût du voyeurisme plutôt que la publication»

L’article 7 de la Declaration of Assets Act stipule que les élus ne sont pas tenus de dévoiler le montant de quatre types de leurs avoirs dont leur compte bancaire, que ce soit à Maurice ou à l’étranger. Anil Gayan, ex-ministre du Tourisme et ex-député de la circonscription n°20, Beau-Bassin–Petite-Rivière, explique que cette question d’exemption a été longuement débattue au moment où la législation al-lait passer. C’était hier soir à l’issue de la cérémonie visant à octroyer le statut de citoyenneté d’honneur de Beau-Bassin–Rose-Hill à des personnalités vivantes ou à titre posthume et conférer la médaille de la ville à des institutions engagées dans différentes sphères d’activités. 

«Maurice est un petit pays», a-t-il indiqué. «Divulguer la valeur des avoirs frappés d’exemption pourrait donner lieu à toutes sortes de situations dont le vol. On ne sait jamais ce qui pourrait bien se produire. C’est la raison pour laquelle il a été observé qu’en ce qui concerne la publication des montants des biens en banque, il est possible que d’autres organismes régulateurs tels que la Financial Services Commission ou la Financial Intelligence Unit peuvent entrer en action dès qu’un mouvement d’argent suspicieux fait surface.»

Pour Ivan Collendavelloo, Premier ministre par intérim, il est important de faire une différence entre le voyeurisme et la publication des avoirs des élus. «Certaines personnes se sont laissé influencer par leur goût du voyeurisme plutôt qu’à la publication. Il est important que la population soit mise au courant de ce que possède le candidat qui est en face d’elle. La publication des avoirs dans le monde politique est une tendance mondiale démontrant ce que possèdent les députés – dans mon cas il n’y en a pas – mais également l’évolution de l’état de leurs avoirs à la fin de leur parcours politique.»

Pour sa part, Toolsiraj Benydin, ex-député, explique que toute la démarche derrière la proclamation des dispositions de la loi sur la déclaration des avoirs repose sur un souci de transparence auquel tout élu devrait souscrire. Alain Aliphon, ex-député de Beau-Bassin–Petite-Rivière, lance quant à lui : «Qu’on décide de revoir l’article 7 de la loi sur la déclaration des avoirs ou pas, cela ne me cause aucun souci. Je n’ai rien à cacher.»