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Education: le secondaire se fait plus intense

9 janvier 2020, 20:00

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Education: le secondaire se fait plus intense

24 772 élèves concernés intégreront pour la première fois école ou collège. La grande rentrée est, elle, prévue pour le lundi 13 janvier.

Mais le secondaire fera face à deux principaux défis cette année. D’abord, le National Certificate of Education (NCE). Épreuve sélective, qui se fera pour la première fois dans des conditions d’examens : elle permettra aux élèves de Grade 9 (ex-Form III) d’accéder aux académies et de monter en Grade 10.

La rentrée 2021 sera marquée par l’entrée en opération de ces nouveaux établissements dédiés à l’élite, qui seront mixtes. Ce nouvel examen vient complètement changer la donne. De nombreux enseignants estiment que ces élèves du Lower Secondary devront, dès la Grade 7, entrer dans un environnement compétitif, en vue de réussir cette première étape. C’est également l’avis de Vikash Ramdonee, secrétaire de l’Union of Rectors & Deputy Rectors of State Secondary Schools.

«Le NCE est une première. Les candidats qui l’ont réussi pourront intégrer les 12 académies à travers le pays», explique-t-il. Une très bonne initiative, selon lui, car en Grade 9, l’élève est assez «mûr pour prendre part à un tel examen».

Par contre, auparavant, une compétition féroce se jouait à l’âge de 11 ans, lors du CPE. Soondress Sawmynaden, le président de l’Association des recteurs, penche dans le même sens. Il ajoute que dans les jours à venir, les recteurs seront appelés à aller collecter les premiers specimen papers dans le cadre de cet examen.

Autre challenge majeur : obtenir cinq credits au School Certificate pour décrocher une place en Higher School Certificate. Certains pédagogues arguent que les cinq credits demandés ne servent qu’à satisfaire une clause dans les critères demandés pour un travail dans la fonction publique. Le ministère de l’Éducation maintient sa décision, même si des statistiques démontrent que moins de 50 % des élèves pourront franchir ce cap. Bien qu’impopulaire et au centre de plusieurs polémiques, Vikash Ramdonee salue cette mesure. «C’est une très bonne chose. Il est clair que la baisse de niveau a eu un effet négatif sur le système éducatif. À une époque, même avec deux credits, les élèves pouvaient monter en Lower VI. Par conséquent, ils ne faisaient pas assez d’efforts et se contentaient du strict minimum. Aujourd’hui, ils doivent se ressaisir», dit-il.

Pas le même niveau

Se ressaisir oui, mais tous les élèves n’ont pas le même niveau, tout comme tous les collèges n’affichent pas la même performance. Munsoo Kurrimbaccus, de l’Union of Private School Education Employees l’a compris : ceux qui fréquentent les collèges privés ne font pas le poids face aux élèves admis dans les collèges d’État. «Les établissements privés accueillent la plupart du temps des élèves recalés. Nou pa lor mem level ek pa match. C’est pour cela que nous sommes grandement pénalisés. La performance des élèves qui sont envoyés chez nous compte parmi les plus bas. Nous avons souvent fait appel au gouvernement, de faire de sorte que la population estudiantine soit équilibré.»

Les académies mixtes seront-elles prêtes à temps ?

Garçons et filles dans le même établissement. C’est la politique prônée par le ministère de l’Éducation par rapport à la composition des académies qui ouvrent leurs portes en 2021. Qui dit mixité, dit infrastructures adéquates. Où en sont les travaux ? Selon Soondress Sawmynaden, nous sommes loin du compte. «Nous avons écrit au ministère pour lui demander de reporter l’ouverture des académies. Nous pensons vraiment que tous ces changements structurels ne pourront se faire dans un si court laps de temps.»

D’ajouter que le personnel n’a pas encore été formé pour y travailler. Selon lui, le manque de planification avait fait que les écoles mixtes, brièvement introduites dans les années 80, soient un «flop total»…