Publicité

Ravin Rampersad: «L’entrepreneur mauricien a la capacité et la détermination de se créer un avenir»

3 janvier 2020, 10:29

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Ravin Rampersad: «L’entrepreneur mauricien a la capacité et la détermination de se créer un avenir»

L’année 2019 tire sa révérence pour faire de la place à 2020. À SME Mauritius on est confiant que l'avenir s'annonce prometteur pour les petites et moyennes entreprises. 2019 a aussi été une bonne année avec plusieurs projets de formation et d'initiatives lancés pour promouvoir une nation d'entrepreneurs. 

Faites-nous un bilan du travail de SME Mauritius en 2019. 
2019 a été une année très riche pour SME Mauritius. Nous avons continué le travail en favorisant une approche différenciée visant les différents segments des petites et moyennes entreprises (PME) vu que chacun a des exigences différentes. Cela permet de mieux répondre à leurs besoins en termes de soutien, qu’ils soient des secteurs émergents dont les services, les entreprises à vocation domestique, celles vouées à l’exportation ou les PME de subsistance. 

Pendant l’année 2019, 70 artisans ont bénéficié du genuine Mauritian Product Hologram pour valoriser leur travail, leurs produits et mieux contrecarrer la concurrence déloyale de l’artisanat importé. Deux cents PME ont pu bénéficier d’un code-barres et de la formation y relative, 100 ont bénéficié d’une présence numérique pour améliorer la visibilité de leurs produits et services. Cinquante PME ont bénéficié de panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité réduisant ainsi leurs coûts, 64 ont bénéficié des services d’un mentor dans un domaine spécifique de leurs opérations. 

Il est à noter que 900 diplômés ont été placés dans les PME à travers l’île sous le Young Graduate Scheme. Côté événement, les quatre foires organisées par SME Mauritius ont regroupé 360 exposants et ont attiré plus de 14 000 visiteurs. En termes de formation, sept experts étrangers ont offert des formations dans le domaine du cuir et des produits dérivés, de la transformation de la fibre de banane et de la peinture. De plus, 1 100 entrepreneurs et entrepreneurs potentiels ont été formés sur les sujets divers tels que la gestion, les finances, le marketing ou des sujets techniques tels que l’aquaponie.

Comment évaluez-vous le travail de SME Mauritius depuis sa mise sur pied ? 
Les institutions de soutien sont appelées à s’adapter aux priorités et aux réalités économiques de leur temps. Chez SME Mauritius, l’équipe est tournée vers le futur et nous travaillons dur pour permettre aux PME d’évoluer, d’accroître leur rentabilité et d’assurer leur pérennité. 

SME Mauritius est à l’écoute et a établi un dialogue constant avec les PME. Nous traitons avec chaque client en fonction de ses besoins, ses capacités et ses aspirations et nous nous efforçons chaque jour de les satisfaire. Cela dit, il ne serait pas réaliste de s’attendre à ce qu’ils soient tous satisfaits. Mais nos clients apprécient notre honnêteté, la différence dans notre approche, notre flexibilité et notre proximité que ce soit lors de nos visites sur site, les consultations, les formations ou divers autres formats sous lesquels nos officiers se connectent avec eux lorsqu’ils recherchent des informations ou de l’aide. 

Le nombre croissant de PME enregistrées est pour nous un indicateur concret que nous sommes sur la bonne voie et cela nous conforte dans nos efforts.

La concurrence des produits importés reste un problème. Comment y remédier ? 
Le pays s’est engagé à fonctionner en tant que marché ouvert et c’est évident que les PME et le secteur manufacturier en général en ont fait les frais car ils n’avaient ni économie d’échelle, ni les compétences internes, ni l’apport technologique encore moins les finances pour faire face à cette ouverture. 

C’est la raison pour laquelle chez SME Mauritius, nous favorisons l’amélioration de la qualité, de la visibilité, de la compétitivité, du développement des relations B2B ou de l’accroissement de l’utilisation du marketing numérique. Les initiatives fort louables, tel le label Made in Moris, nous permettent aussi de valoriser le produit mauricien et de créer des alternatives aussi valables que ceux qui sont importés.

Comment motiver la population pour une nation d’entrepreneurs dans ce contexte ? 
L’entrepreneur mauricien a certainement la capacité et la détermination de se créer un avenir. Il est capable de prendre des risques. L’État a beaucoup fait pour créer un environnement propice à l’entrepreneuriat. Le goulet d’étranglement reste l’accès au marché, car un marché restreint et hypercompétitif n’offre pas suffisamment de perspectives. 

Donc, pour moi, la réussite de notre stratégie future et la création d’une nation d’entrepreneurs reposent sur l’inclusion, l’intégration locale et régionale et l’incitation à l’exportation des produits mais surtout des services basés sur la technologie et à forte valeur ajoutée.