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Jayen Chellum: «Inacceptable que la STC laisse les gens dans le flou»
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Jayen Chellum: «Inacceptable que la STC laisse les gens dans le flou»
Une panoplie de ratés allant jusqu’à l’explosion du moteur. La qualité de l’essence laisse à désirer. Quel recours pour les consommateurs ? Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), affirme avoir demandé, il y a deux semaines, une rencontre avec le ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden. «Il avait donné son accord.» Mais à cause de ses ennuis de santé, Jayen Chellum n’a pu s’y rendre. «Je vais demander un nouveau rendez-vous.» Il estime que «s’il y a eu empressement pour trouver un fournisseur, ce n’est pas la faute à l’actuel ministre du Commerce. Il serait bon que l’on reconnaisse qu’il y a eu faute, si cela est le cas. Et que l’on dise qu’elles sont les garanties pour que les prochaines cargaisons ne soient pas contaminées». Il martèle : «Bizin pa kasiet.»
Le secrétaire général de l’ACIM souligne la responsabilité de la State Trading Corporation (STC) vis-à-vis des consommateurs. «C’est inacceptable de laisser les gens dans le flou. Il faut rendre publics les résultats de toutes les analyses qui ont été effectuées.» L’ACIM a mené sa propre enquête, en faisant le tour des compagnies pétrolières. Jayen Chellum indique que «Shell et Total ont répondu à nos questions, mais pas Engen et Indian Oil». Shell a indiqué qu’une dizaine de cas avait été signalés «mais que c’était marginal par rapport au nombre de véhicules venus s’approvisionner à la station».
En cas de souci, Jayen Chellum conseille aux automobilistes de «bien noter les problèmes rencontrés, ainsi que les réparations encourues». Si l’ACIM se dit prête à accompagner les automobilistes qui se sentent lésés, à hier après-midi, Jayen Chellum n’était pas en mesure de dire si des plaintes avaient été enregistrées par l’association.
Fin du contrat de Mangalore, cause des variations dans la qualité de l’essence ?
<p style="text-align: justify;">Une source proche du dossier estime qu’il faut un <em>«audit trail» </em>de toute la chaîne avant que l’essence n’arrive dans le réservoir de la voiture du consommateur.<em> «On n’a plus la même sécurité qu’avec Mangalore. C’est un risque que l’on a pris. Quand il y a un seul fournisseur, c’est plus facile de faire le suivi. Aujourd’hui, les responsabilités sont partagées.» </em>Dans les milieux concernés, on rappelle que la STC a déjà poursuivi le fournisseur devant le tribunal d’arbitrage à Londres, comme prévu dans le contrat. C’était il y a dix ans, en 2009. Maurice avait eu gain de cause. On se souvient aussi d’un cas où l’essence avait été contaminée par de l’huile végétale dans la cale d’un pétrolier. À chaque manipulation du carburant, des tests sont effectués. D’abord à la raffinerie. Ensuite lors du transfert dans la cale. Comme en mer <em>«des choses peuvent se passer»</em>, d’autres tests sont effectués avant le débarquement. <em>«À Maurice, c’est généralement fait par la Société générale de surveillance.»</em> Une fois l’essence trouvée conforme, il passe par le pipeline qui approvisionne les compagnies pétrolières. <em>«Elles ont intérêt à faire des analyses indépendantes. C’est même imposé par leur maison mère.»</em> De là, c’est le transfert dans les camions-citernes et les stations-service, où des risques, par exemple, d’infiltration d’eau existent.</p>
Xavier Duval s’insurge contre un «cover-up»
<p style="text-align: justify;">Le vendredi 27 décembre, Xavier Duval s’est insurgé contre ce qu’il appelle un <em>«cover-up»</em> dans cette affaire. Il se dit <em>«inquiet» </em>et réclame une enquête. Il affirme : <em>«Il y a une autre cargaison d’essence qui est arrivée à bord du «MT Sunray». Selon mes informations, il a transporté de l’essence qui cette fois contient un taux élevé de soufre. Il y a une forte pression pour que la cargaison soit débarquée. De plus, je me demande qui va rembourser ceux dont les voitures ont été endommagées.»</em> Du côté de la Motor Vehicle Dealers Association, on estime que la cargaison de l’essence reçue en octobre est du <em>«dirty fuel»</em>, qui revient à beaucoup moins cher. L’association demande même que le contrat alloué à Vittol soit résilié.</p>
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