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Anjiv Ramdhany: «J’étais sur le terrain dès le lendemain des élections»

30 décembre 2019, 16:19

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Anjiv Ramdhany: «J’étais sur le terrain dès le lendemain des élections»

Anjiv Ramdhany, secrétaire parlementaire privé (PPS) à Grand-Baie–Poudre-d’Or et Montagne-Blanche–Grande-Rivière-Sud-Est, va tous les jours à la rencontre des habitants de ces circonscriptions. Il évoque ses priorités.

Cela fait un mois et demi que vous exercez vos fonctions en tant que PPS dans les circonscriptions nos 6 et 10. Que faites-vous exactement ?
Dès le lendemain des élections, j’arpente le terrain. J’ai rencontré bon nombre d’habitants et je suis à l’écoute de leurs doléances. Tout d’abord, mon équipe et moi avons constaté plusieurs manquements au niveau des infrastructures dans la circonscription numéro 6. C’est-à-dire, qu’il faut absolument aménager des drains et des routes. Mais il n’y a pas que cela.

Nous envisageons de revoir l’infrastructure de plusieurs bâtiments. La Mediclinic à Grand-Gaube est notre principale priorité. En tant que médecin, je suis très préoccupé par la santé des gens. Dans chaque région, il y a des familles qui ne peuvent s’offrir une consultation médicale payante. Je ne peux pas rester insensible à cela. D’ailleurs, dans le passé, j’ai donné des consultations gratuitement. J’ai récemment eu une rencontre à cet effet avec le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé. Nous sommes sur la bonne voie.

Cela dit, au niveau des villages, j’ai rencontré le président du conseil de district de Pamplemousses. Je compte planifier un budget pour l’année 2020-2021. Nous travaillons étroitement avec plusieurs parties prenantes telles que la National Development Unit, le Central Electricity Board et la Central Water Authority.

Quelle est votre devise ?
C’est la proximité avec les gens. Quand je rencontre des personnes dans les différents villages, je réalise qu’elles sont nombreuses à ne pas vivre dans une maison décente, qu’elles n’ont pas toutes de quoi manger et que les enfants n’ont pas une vie facile. Cela me touche beaucoup.

Avant tout, il faut lutter contre la pauvreté. C’est en étant proche des habitants que j’arrive à mieux les connaître. Et vice-versa, ils savent qu’ils peuvent compter sur moi. La proximité joue un rôle clé dans la réalisation de divers projets.

Le 19 décembre, vous étiez à Fond-du-Sac pour une campagne de sensibilisation par rapport aux inondations. Comment se passe le projet de développement destiné à éviter les inondations dans le village ?
Ce projet est délicat. Les inondations sont un des problèmes que nous voulons résoudre. Nous n’attendons plus le début de la pluie diluvienne pour commencer le travail. J’ai été voir l’avancement des travaux et je peux dire que ça bouge de ce côté-là. La première phase, qui est l’aménagement d’un Retardation Basin est presque complétée. C’est le Retardation Basin qui va retenir l’eau de pluie en cas de déluge. Il sera d’environ sept mètres. Même dans le pire des scénarios, il donnera le temps aux gens de faire évacuer les habitants.

La deuxième phase, qui est le Cut Off Drain, sera également complétée très prochainement. Cette deuxième phase coûte plus de Rs 330 millions et 27 % des travaux ont été réalisés. Toutefois, nous ne nous contentons pas seulement de ce projet. Il y a 20 habitants qui ont suivi un cours en lifesaving skills. Ils vont pouvoir faire évacuer les personnes et apporter leur aide à celles qui sont en détresse.

Par ailleurs, les conseils des villages avoisinants ont accepté d’héberger des personnes en détresse. Cela dit, nous avons déjà prévu des matelas et du matériel de base pour les sinistrés. Ces personnes doivent trouver un refuge convenable.

Le Premier ministre dit qu’il a offert un gouvernement jeune et dynamique à la population. Qu’allez-vous faire pour les jeunes ?
Les jeunes sont pour moi une priorité absolue. Nous allons mettre en place plusieurs projets pour eux. Ma première stratégie est de promouvoir le sport. Il faut qu’ils arrêtent de passer du temps devant le petit écran. Les jeunes doivent pratiquer plus de sport. C’est la raison pour laquelle nous allons redéfinir les terrains de foot et d’autres sports comme le badminton, le foot Seven Aside, le basket-ball. Comme activité, nous pensons au carom. Il y a également la pétanque que nous voulons revaloriser dans les villages.

Comme je suis médecin, combattre les fléaux sociaux comme la drogue et l’alcool est pour moi un défi à relever. C’est inacceptable de voir nos jeunes sous l’emprise de ces substances.

Quels sont les projets de développement que vous comptez concrétiser ?
Il reste beaucoup à faire pour nos amis les pêcheurs. Vu qu’il y a plusieurs villages côtiers dans la circonscription de Grand-Baie–Poudre-d’Or, je compte bien rencontrer le ministre de la Pêche avant de mettre en place des projets pour eux. À Grand-Baie, nous voulons aménager une marina où tous les bateaux pourront rester.

Il faut savoir que Grand-Baie accueille aussi pas mal de touristes. Par conséquent, il faut en faire un village écologique. Cela dit, ensemble avec la Beach Authority, nous allons batailler contre les problèmes d’érosion. Ensuite, il faut diminuer le nombre de chiens errants. Pour ce faire, je vais collaborer avec les parties prenantes œuvrant pour le bien-être des animaux et promouvoir leur adoption.

Par la suite, il y a l’aménagement de plusieurs drains, qui doit être fait d’ici peu. Tout comme, il y a l’asphaltage des routes à refaire et c’est une nécessité.

Bio Express

<p style="text-align: justify;">Anjiv Ramdhany, 37 ans, est connu du monde médical. Pour cause, il a exercé comme spécialiste en chirurgie générale dans le privé. Ce père de deux filles, âgées de quatre et huit ans, a fait ses études secondaires au Friendship College avant de rejoindre le Mahatma Gandhi Institute Secondary School. Par la suite, lui, fils d&rsquo;un ancien policier, a pris l&rsquo;avion pour l&rsquo;Ukraine, où il est allé étudier la médecine. Il est resté dans ce pays de 2001 à 2008. Mais c&rsquo;était insuffisant pour Anjiv Ramdhany, qui a tenu à partir pour la Chine un an plus tard pour y faire sa spécialisation en chirurgie générale. C&rsquo;est en 2012 qu&rsquo;il a regagné Maurice pour y exercer. Intéressé par le travail social, il a décidé de se lancer en politique pour être davantage au service des gens.</p>