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Cité Longère: Divine Baptiste espère encore retrouver son chien

28 décembre 2019, 14:11

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Cité Longère: Divine Baptiste espère encore retrouver son chien

Nous rencontrons, assise sur une petite chaise en métal, Divine Baptiste, 68 ans. Elle porte des vêtements qui ne sont pas les siens. Elle a le regard perdu. Sur son visage déjà marqué par les soucis de la vie et la fatigue, elle a une cicatrice récente. Mais tout ce qui occupe ses pensées, c’est sa petite maison en tôle dans laquelle elle avait rangé tous ses biens et qui a pris feu le jour de Noël. Comme trois autres familles de cité Longère, elle se retrouve depuis trois jours au centre communautaire de Baie-du-Tombeau, qui accueille d’ordinaire les sinistrés des cyclones.

«J’ai tout perdu. Ma petite télé, mon armoire, mes vêtements, les cadeaux des enfants, les provisions que nous venions d’acheter pour les fêtes. Tout. Mais ce qui m’attriste aussi, c’est que j’ai perdu mon chien dans des circonstances terribles », raconte péniblement la sexagénaire. Elle explique que son toutou était dans un fauteuil quand le feu a éclaté. Elle n’était pas chez elle mais chez sa fille lorsqu’elle a appris que l’incendie s’était déclaré. Elle s’est rendue chez elle tout de suite. «Mon fils dormait à l’intérieur. J’ai vu mon chien, qui aboyait pour qu’il se réveille. On aurait dit qu’il essayait de le prévenir d’un danger. Mais un bout de bois en feu est tombé sur lui à ce moment précis. Trois hommes ont aidé mon fils à sortir de la maison.» Même si Divine Baptiste se dit soulagée que son fils soit en vie, elle regrette que son animal de compagnie a disparu. D’autant plus que pour elle, il est mort en héros.

À l’étroit au centre communautaire, cette grand-mère repasse en boucle dans sa tête les images de sa maison. Elle nous accompagne là où elle vivait à quelques mètres du centre. Les yeux remplis de larmes, la sexagénaire nous montre l’endroit où elle avait rangé son fauteuil. Au-dessus des quelques feuilles de tôle qui ont résisté à la chaleur, elle tente de chercher la dépouille de son toutou. «Si au moins je pouvais l’enterrer…», soutient- elle. Divine Baptiste n’a, à présent, qu’un souhait. Si elle a, par la force des choses, passé la Noël dans le centre, elle souhaite pouvoir accueillir la nouvelle année dans une nouvelle maison. Pour cela, elle attend une réponse du ministère du Logement, surtout après la visite du ministre Steven Obeegadoo.