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Ignace Lam : «J’ai un peu supplié pour une mobylette»

24 décembre 2019, 18:35

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Ignace Lam : «J’ai un peu supplié pour une mobylette»

Impossible de cacher notre étonnement. Ignace Lam, directeur de la chaîne de supermarchés Intermart, dit sans détour : «Je n’ai jamais eu de cadeau.» Ah bon ? C’était comment Noël quand vous étiez enfant ?

 

 Devenu aujourd’hui l’un des baromètres de la consommation, Ignace Lam nuance : «Noël, c’était surtout un repas en famille.» Avant d’expliquer le contexte. Il vient d’une famille de commerçants du vieux Quatre-Bornes. Le supermarché Central sert alors de décor à ses jeunes années. «Chez nous, quand les autres s’amusent, nous, c’est là qu’on travaille le plus.»

Aussi loin qu’il s’en souvienne, les périodes festives sont synonymes de «donner un coup de main aux parents». Sans «entrer dans les détails», Ignace Lam confie qu’il fait partie des aînés de sa famille. Raison de plus de prêter main-forte dans le commerce des parents. À demi-mot, il nous laisse comprendre que la situation financière est alors telle qu’«on ne s’attendait pas à avoir quelque chose».

Morale de l’histoire : à chaque réveillon de Noël ou celui de la Saint Sylvestre, Ignace Lam affirme qu’il a «une pensée pour tous les employés». Que ce soit pour ceux des services essentiels, ou pour le serveur qui, «à l’hôtel, à minuit, va assurer le service avec le sourire».

 Le ton devient encore plus philosophique. «Aujourd’hui, les jeunes ne se rendent pas compte à quel point la vie était dure à l’époque.» À tel point que, se souvient Ignace Lam, «on ne pouvait pas demander ce que l’on voulait aux parents». Décidément nostalgique, le directeur des enseignes Intermart et Miniso constate : «De nos jours, le cadeau a perdu de son vrai sens. Maintenant, on achète ce que l’on veut tout le long de l’année, sans attendre Noël ou le Nouvel An

 Ignace Lam, expertcomptable de formation, garde le meilleur pour la fin. Une fois sa hotte de réflexions vidée, il finit par nous raconter son plus beau cadeau. Et non des moindres. Une mobylette orange «importée à l’époque par la société Lising». Cette mobylette, se remémore-t-il, «je ne l’ai pas eue tout de suite. Il a fallu travailler pour l’avoir et aussi un peu supplier».

Sa mémoire a-t-elle retenu des images de sa première virée à mobylette ? Ignace Lam affirme que non. Avant de laisser échapper qu’il est allé à Flic-en-Flac, mais aussi à Port-Louis, «pas plus loin que ça».