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Musée de l’esclavage: Passer à la vitesse supérieure

24 décembre 2019, 15:03

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Musée de l’esclavage: Passer à la vitesse supérieure

 

Faire avancer le projet de musée de l’esclavage. Un établissement dont la création a été recommandée dans le rapport de la Commission Justice et Vérité en 2011. Mais qui depuis huit ans avance à petits pas. Le vendredi 20 décembre, le Conseil des ministres a donné son aval à la création d’un Special Purpose Vehicle (SPV), pour la mise en œuvre des phases I et II du musée intercontinental de l’esclavage. Ce SPV sera une compagnie d’État à 100 % qui, au début, sera présidée par le haut fonctionnaire Jean Maxy Simonet, Secretary for Public Service.

«C’est une bonne chose», a réagi Vijaya Teelock, historienne anciennement vice-présidente de la Commission Justice et Vérité. Tout en précisant qu’elle est loin d’être une spécialiste des implications financières du SPV, elle accueille favorablement un organisme «qui sera dédié à la création du musée». Contrairement à ce qui a été pratiqué jusque-là, où l’équipe mobilisée, notamment dans les ministères concernés, «n’était dessus qu’à temps partiel ».

«Force motrice»

Pour sa part, Jean François Chaumière, président du centre Nelson Mandela pour la culture africaine, est «satisfait» de la création du SPV. Raison principale : le musée a «besoin d’une force motrice qui agit comme facilitatrice». En réalité, le SPV s’occupe surtout du volet financier du projet. Il permet de lever des fonds pour financer un projet.

À titre d’exemple, en 2018, le Metro Express a utilisé comme SPV un prêt de presque Rs 8 milliards. Cet emprunt a été négocié pour le compte du gouvernement auprès de l’Exim Bank de l’Inde, en mai 2017, afin de financer à 50 % le projet Metro Express. Pour Jean François Chaumière, «le projet de musée de l’esclavage est de la même envergure que le métro». Sauf que pour l’heure, une estimation du coût total du projet n’est pas encore disponible.

Parmi les objectifs du SPV : définir les collections du musée de l’esclavage et le contenu de l’exposition permanente qui sera visible dans ce musée. Mais aussi gérer l’espace – intérieur et extérieur – de ce musée qu’abritera l’ancien hôpital militaire, qui se trouve à deux pas de l’Aapravasi Ghat, à la route du quai, à Port-Louis.