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Au moins 122 féminicides en France en 2019, en hausse par rapport au chiffre officiel de 2018, selon un décompte AFP

16 décembre 2019, 20:35

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Au moins 122 féminicides en France en 2019, en hausse par rapport au chiffre officiel de 2018, selon un décompte AFP

Une femme a été tuée par son conjoint samedi à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane), le 122e féminicide en France depuis janvier 2019 selon un décompte réalisé par l’AFP, dépassant les 121 cas recensés pour l’année 2018 par le gouvernement.

La victime a été retrouvée morte tout près de son domicile, après avoir été frappée de plusieurs coups de couteau, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Cayenne, Samuel Finielz.

«Les premiers éléments mis à jour par l’enquête établissent qu’elle a été tuée par son conjoint» à la suite d’une dispute, a-t-il ajouté.

L’homme s’est ensuite blessé en tentant de se suicider, et a été hospitalisé. Il sera placé en garde à vue dès que son état de santé le permettra, a ajouté M. Finielz. Une enquête pour homicide par conjoint a été ouverte.

En moyenne en France, une femme est tuée par son conjoint ou ex tous les trois jours, un nombre qui ne baisse pas malgré l’adoption régulière de mesures législatives pour lutter contre ce phénomène.

Au cours des six derniers mois, l’AFP a mobilisé ses journalistes à travers la France pour étudier en détail auprès des autorités (police, gendarmerie, parquets…) les cas présumés, en se basant sur le décompte du collectif «Féminicides par conjoint ou ex».

L’AFP a pu confirmer 122 cas, mais ce chiffre pourrait être supérieur : une dizaine d’autres affaires sont encore trop récentes et/ou complexes pour être comptabilisées comme féminicides à ce stade de l’enquête, selon les autorités.

Les meurtres de femmes par leurs conjoints ou ex sont le stade ultime des violences conjugales, dont sont chaque année victimes plus de 210.000 femmes majeures en France, selon les dernières données officielles.

Face à la persistance de ces violences, le gouvernement a annoncé fin novembre une série de mesures, après deux mois de consultations dans le cadre d’un «Grenelle des violences conjugales».