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SADC: une feuille de route pour promouvoir l’industrie 4.0

12 décembre 2019, 14:55

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SADC: une feuille de route pour promouvoir l’industrie 4.0

«La promotion de l’industrialisation en Afrique australe» avec un accent particulier sur l’impact du numérique était le thème du Global Manufacturing and Industrialisation Summit tenu le 9 décembre, à Pretoria, en Afrique du Sud. En effet, il s’avère que l’économie mondiale traverse une crise structurelle et économique, notamment de par la transformation technologique décrite comme la quatrième révolution industrielle. Le défi pour les pays d’Afrique australe, dont l’économie est traditionnellement basée sur les activités agricoles et minières, est d’adopter cette transformation numérique.

Plusieurs initiatives ont été entreprises au niveau régional. En 2015, la Southern African Development Community (SADC) a adopté une stratégie d’industrialisation qui couvre des questions liées au développement industriel, y compris la technologie numérique considérée comme essentielle pour stimuler la croissance industrielle. Subséquemment, l’initiative a été renforcée par la signature d’un nouveau protocole cette année, qui met l’accent sur la promotion de l’innovation et la diversification industrielle, le transfert de technologies, le développement des compétences, la recherche et le développement, les nouvelles industries émergentes et les technologies étroitement liées à la transformation industrielle numérique. L’élaboration d’une feuille de route pour promouvoir la numérisation dans la région est en cours. Elle servira de catalyseur à l’industrie 4.0.

Les experts ont souligné que la quatrième révolution industrielle permettra aux pays de la région de faire un saut technologique et de devenir compétitifs. Adopter ce concept implique la révision fondamentale des méthodes traditionnelles de production et de la manière de faire des affaires. Certains facteurs essentiels à prendre en compte sont : un système d’information fiable et une infrastructure TIC efficace, un renforcement des capacités en matière d’approvisionnement en électricité, un programme de développement des compétences, un mécanisme de financement approprié et l’intégration des PME au processus de développement.

L’émergence d’emplois

Par ailleurs, un écosystème adéquat facilitera le passage des pays de la SADC à la quatrième révolution industrielle avec des technologies telles que la robotique, l’informatique en nuage (cloud), l’impression 3D, l’Internet des objets et l’intelligence artificielle, qui amélioreront la compétitivité industrielle de la région. Ce qui peut résulter en une augmentation de la fabrication de produits à plus forte valeur ajoutée et de la productivité.

Compte tenu de la croissance de la population jeune en Afrique australe, l’émergence d’emplois hautement qualifiés créera de meilleures opportunités pour les jeunes. En outre, la numérisation ouvrira de nouvelles voies de commercialisation et de vente, en particulier pour les PME de la région, grâce aux plateformes de commerce électronique. Ces nouvelles perspectives dans le fonctionnement des PME permettront à terme d’accroître la visibilité de leurs produits et, d’une manière générale, de mettre en relation acheteurs et vendeurs sans aucune barrière commerciale.

D’autre part, une politique industrielle numérique devrait aussi considérer d’autres secteurs clés de l’économie tels que l’électricité, les TIC, la logistique, la banque et la finance, ainsi que le développement des infrastructures. Le ministre du Développement industriel et des entreprises, Sunil Bholah, invité à participer aux discussions sur l’élaboration des politiques par la SADC pour l’industrie à l’ère numérique, a livré ses impressions sur le potentiel de l’Afrique australe et a ensuite souligné les différentes initiatives prises par les différents pays de la SADC. Il a également brossé un tableau sur l’expérience mauricienne par rapport à l’industrie 4.0.

 

 

La compétitivité renforcée

<p style="text-align: justify;">Ces dernières années, le secteur manufacturier mauricien a connu un niveau insuffisant d&rsquo;adoption des technologies pour influer sur sa croissance. L&rsquo;application des technologies associées à la quatrième révolution industrielle constitue un important tremplin vers la durabilité économique et le renforcement de la compétitivité industrielle sur le marché mondial. Si ces nouvelles filières ne sont pas adoptées, il en résultera une désindustrialisation prématurée et des pertes d&rsquo;emplois. L&rsquo;adoption de techniques de fabrication de pointe et l&rsquo;amélioration des compétences de la main-d&rsquo;œuvre se traduiront sans nul doute par une croissance plus large de l&rsquo;industrie manufacturière locale. D&rsquo;autres défis auxquels Maurice est confrontée sont la pénurie de main-d&rsquo;œuvre qualifiée et la réticence des jeunes à rejoindre le secteur industriel. <em>&laquo;On estime qu&rsquo;avec l&rsquo;intégration de l&rsquo;industrie 4.0 dans le secteur manufacturier, des possibilités d&rsquo;emploi hautement qualifiés se présenteront pour répondre aux aspirations du marché du travail. L&rsquo;adoption de la version 4.0 de l&rsquo;industrie permettra de régler les problèmes de chômage grâce à la création d&rsquo;emplois bien rémunérés&raquo;</em>, a déclaré Sunil Bholah.</p>