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Fin d’alerte rouge à Mayotte après le passage du cyclone Belna

9 décembre 2019, 08:32

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Fin d’alerte rouge à Mayotte après le passage du cyclone Belna

L’alerte rouge a été levée dimanche soir à Mayotte, après le passage du cyclone Belna au plus près de l’île française de l’océan Indien, a annoncé la préfecture.

«Le cyclone est passé à près de 100 km des côtes mahoraises. Son rayon est de 60 km, ce qui a limité les effets à des pluies», a expliqué dans un tweet le préfet Jean-François Colombet.

Les services de l’Etat n’ont pas communiqué dans l’immédiat de bilan des dégâts éventuels causés par le cyclone, qui est finalement passé plus au large que redouté du 101e département français.

Mayotte avait été placée dans l’après-midi en alerte rouge, et les habitants avaient reçu l’instruction de rester confinés.

La préfecture a précisé que la navigation des barges reliant par la mer la Grande et la Petite Terre reprendrait lundi matin.

Une évolution de la trajectoire du cyclone, en début de soirée, avait suscité l’espoir de voir les dégâts limités.

Selon Jean-François Colombet, interrogé en fin de journée par Mayotte La 1ère, les dernières observations de Météo-France montraient que le cyclone commençait à plonger vers le sud, et pourrait ainsi rester à une distance de 100 kilomètres de l’île.

L’archipel voisin des Comores et l’île de Madagascar ont été de leur côté placés en alerte cyclonique respectivement orange et jaune, alors que le cyclone pourrait frapper les deux pays lundi, ont annoncé les autorités.

Des rafales de vent de 200 km/h ont été enregistrées par les satellites à 40 km seulement des côtes de Mayotte.

Quelque 10.000 à 15.000 habitants de Mayotte ont été hébergées dans la totalité des centres de mise à l’abri».

«Les mesures de confinement sont effectives, soyez TRES prudents», avait tweeté dans l’après-midi M. Colombet, alors que les services de l’Etat appelaient les habitants à se mettre à l’abri et «ne sortir en aucun cas».

Les forces de l’ordre et les services municipaux avaient aussitôt commencé à contacter les Mahorais pour les convaincre d’évacuer les zones les plus menacées.

«On a tous peur parce qu’on ne sait pas, c’est une catastrophe naturelle, on ne sait pas si ça va durer, j’ai un petit garçon comme vous pouvez le voir, donc il ne faut pas rester chez nous comme ça, il faut venir vers la sécurité», expliquait à l’AFP Wasiati Abdallah, une jeune femme rencontrée au collège de Boueni M’titi.

La préfecture a par ailleurs décidé dimanche matin la fermeture de l’aéroport.

Les habitants ont été invités à faire des réserves d’eau, dont la distribution a été coupée à l’heure du déclenchement de l’alerte rouge «pour préserver (le) réseau de distribution pour les jours à venir», précise la préfecture dans un communiqué.

- Un phénomène «exceptionnel» -

A M’tsamboro, une commune du nord-ouest où s’était rendu le président Macron lors de sa visite fin octobre, des bâches ont été simplement disposées sur le sol d’un centre de logement d’urgence par la mairie, a constaté un correspondant de l’AFP. Certains évacués avaient apporté leurs matelas. Du mobilier avait en revanche été prélevé dans les écoles maternelles pour faire dormir les bébés.

Sur la chaîne Mayotte La 1ère, un maire a également rapporté que les habitants des zones les plus exposées qui refusaient de rejoindre les refuges publics avaient été encouragés à chercher un abri chez des proches habitant plus loin de la côte.

Nombre de Mahorais gardent le souvenir de Kamissi, le dernier cyclone passé à Mayotte, en avril 1984. A l’époque, l’habitat était majoritairement bâti en matière végétale. Il y avait eu un mort et d’importants dégâts matériels.