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Euro-2020: France, Allemagne et Portugal, un groupe F comme Frissons

1 décembre 2019, 09:15

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Euro-2020: France, Allemagne et Portugal, un groupe F comme Frissons

Malchanceux au tirage de l’Euro-2020, les Bleus sont tombés samedi dans un groupe F ultra relevé au côté de l’Allemagne et du tenant du titre portugais, deux poids lourds du foot mondial qu’il faudra dompter à Munich et Budapest.

Les champions du monde de Didier Deschamps voulaient éviter la Selecção de Cristiano Ronaldo, cinq fois Ballon d’or, et un déplacement à Bakou, une des douze villes hôtes de l’Euro (12 juin-12 juillet 2020).

Ils ont évité un long périple en Azerbaïdjan mais ils ne pourront pas s’affranchir d’un bras de fer contre le champion d’Europe en titre, leur bourreau lors d’une finale perdue en 2016 dans leur jardin de Saint-Denis.

Avant le tirage, Deschamps savait qu’une grosse nation du foot européen parmi l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie se dresserait sur son chemin. En effet, seul le parcours en qualifications était pris en compte pour déterminer les têtes de séries et la France, comme le Portugal, n’en faisaient pas partie.

«DD» pouvait espérer que la Selecçao, épouvantail du troisième chapeau, ne lui tombe pas dessus, mais sa «chance» habituelle s’est évaporée subitement. Une situation à relativiser toutefois, sachant que les quatre meilleurs troisièmes de groupe verront les huitièmes de finale.

«C’est le groupe le plus difficile mais on doit l’accepter, c’est comme ça. Cela demandera à l’équipe de France d’être prête tout de suite», a réagi le patron des Bleus, confirmant que le camp de base de son équipe sera Clairefontaine en raison des courtes distances séparant Paris des deux villes hôtes.

L’Allemagne retrouve des couleurs

Les champions du monde français lanceront leur aventure le 16 juin dans l’Allianz Arena de Munich (70.000 places) face à leurs prédécesseurs, sacrés en 2014 avant d’être piteusement éliminés au premier tour de l’édition suivante.

Avant de décrocher sa couronne mondiale au Brésil, l’équipe de Joachim Löw avait coupé la route des Français en quart de finale. Depuis, le rapport de force s’est inversé: la bande d’Antoine Griezmann a pris sa revanche en demi-finale de l’Euro-2016, avant de prendre le dessus en 2018 durant la Ligue des nations (0-0 à Munich, 2-1 à Saint-Denis).

Mais la Nationalmannschaft retrouve petit à petit des couleurs, sous l’impulsion d’une attaque revigorée par les jeunes Julian Brandt, Leon Goretzka et Serge Gnabry. Et après une campagne qualificative quasi-parfaite, avec pour seul trou d’air une défaite contre les Pays-Bas (4-2), l’Allemagne revient dans le bal des prétendants.

Pas assez néanmoins pour que Löw se pose en favori: la France «est championne du monde, depuis trois, quatre ans elle monte en puissance. Elle est favorite du groupe», a-t-il lancé, confirmant être tombé dans le «groupe de la mort».

Au stade Ferenc Puskas de Budapest (68.000 places), l’autre ville hôte du groupe, l’adversaire portugais que les Bleus défieront sera loin d’être un inconnu, le 24 juin pour clore la phase de groupes.

Depuis la finale de l’Euro-2016, les Bleus ont raflé la Coupe du monde, avant que l’équipe dirigée par Fernando Santos ne s’adjuge la première édition de la Ligue des nations.

Sur les derniers mois, la dynamique penche plutôt en faveur des Français, seulement freinés par la Turquie en phase qualificative (défaite 2-0 puis nul 1-1). La campagne européenne du Portugal a été plus laborieuse avec 5 victoires, 2 matches nuls et 1 défaite.

«Deux champions du monde, un champion d’Europe et vainqueur de la Ligue des nations, je pense que c’est un groupe que personne ne voulait», a constaté Santos.

Italie-Turquie en ouverture

Pour connaître l’identité du troisième adversaire de groupe, il faudra attendre l’issue des barrages de la voie A notamment, dans laquelle figurent la Bulgarie, la Hongrie ou encore l’Islande, que la France a dominée lors de la campagne qualificative.

Le coup d’envoi de l’Euro sera donné le 12 juin au stade Olympique de Rome avec un duel entre l’Italie et la Turquie. La Suisse et le pays de Galles complètent le casting de ce groupe A.

Parmi les autres groupes, il y aura une belle bataille dans le D entre l’Angleterre et la Croatie, vice-championne du monde entre titre, à Wembley. L’Espagne et la Suède ferrailleront, en compagnie de la Pologne, dans le groupe E à Bilbao et Dublin.

Les Belges, ambitieux demi-finalistes du dernier Mondial, se retrouvent, comme prévu par un pré-tirage imposé par des contraintes géographiques et diplomatiques, avec la Russie et le Danemark. La Finlande les rejoint.

Les Pays-Bas n’ignoraient pas non plus devoir défier l’Ukraine, chez eux à Amsterdam. Mais ils ont appris que l’Autriche se dressera également sur leur route.

Des inconnues demeurent. Car pour la première fois dans l’histoire de l’Euro, les quatre derniers billets ne seront distribués qu’en mars à l’issue des barrages.

La Roumanie, pays hôte, reste par exemple suspendue à la performance à venir de ses «Tricolorii» qui doivent encore décrocher leur billet.