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Post-élections: de hauts fonctionnaires en attente de mutation

25 novembre 2019, 14:15

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Post-élections: de hauts fonctionnaires en attente de mutation

Après chaque élection générale, la fonction publique connaît une valse de ses hauts cadres. Même si, après le 8 novembre, c’est le même Premier ministre et plusieurs anciens ministres qui sont aux commandes dans le pays, des mutations devraient suivre. Sauf que cette fois, deux semaines après l’entrée en fonction de tous les ministres, la valse se fait attendre.

À vendredi 22 novembre, comme nous l’a confirmé le ministre de la Fonction publique, Vikram Hurdoyal, il n’y avait eu aucun transfert. Et il ne serait pas au courant du timing.

Le syndicaliste, Radhakrishna Sadien, soutient que c’est le chef de cabinet et non le ministère de la Fonction publique qui procède aux transferts.

Pour Steven Obeegadoo, qui animait une conférence de presse vendredi, des transferts de hauts fonctionnaires après des élections sont tout à fait dans la norme surtout que, cette fois, des ministères ont été redéfinis. «Je serai surpris s’il n’y avait pas de changements et nous attendons de voir ces transferts.»

Protégés

Le syndicaliste attribue ce retard au fait que de nouveaux ministres ont encore besoin de leurs cadres – secrétaire permanent et assistants – pour connaître les rouages de leur ministère. Il n’empêche que, ces jours-ci, on constate que des hauts fonctionnaires, des fonctionnaires et même des confidential secretaries se positionnent pour être affectés dans certains ministères où ils pensent être non seulement plus à l’aise, mais plus protégés. Il y a encore certains nouveaux ministres qui recherchent des fonctionnaires qu’ils connaissent pour travailler avec eux.

Radhakrishna Sadien déplore le fait que souvent des demandes de transferts se font au détriment de personnes plus compétentes. «Et ces protégés sont la cause de frustrations dans le secteur public.»

Par contre, il dit ne pas comprendre pourquoi c’est le chef de cabinet qui est chargé d’apporter ces changements, alors qu’il y a un Secretary for Public Service au ministère de la Fonction publique. «Nous avions fait une demande pour que le chef de cabinet, pris par d’autres engagements, laisse le soin au Secretary for Public Service de préparer la liste des transferts.» Justement, le titulaire de ce poste, Jean Maxy Simonet, part à la retraite le mois prochain et sera prochainement remplacé par un autre cadre.

Reprise des interviews

En raison de la campagne électorale, certaines interviews prévues ont été gelées. Elles devraient reprendre la semaine prochaine et concernent notamment des postes de médecins et d’assistants secrétaires permanents. Pour ce dernier poste, le recrutement est ouvert au public et il y a de ce fait jusqu’à 3 000 postulants, qui devront passer un examen d’entrée avant d’être sélectionnés pour des interviews.

10 000 fonctionnaires toucheront le «one-off performance bonus»

Une autre promesse de l’Alliance Morisien sera tenue dès ce mois de décembre. Le Conseil des ministres a décidé vendredi de payer le «one-off performance bonus» à certains grades de la police, des prisons et des sapeurs-pompiers. Ce bonus, explique Jaylall Bhoojawon, président de la Police Officers’ Solidarity Union était une des recommandations du Pay Research Bureau (PRB) en 2016 pour ceux qui font un métier à risque, comme les policiers, les pompiers et les gardiens de prison. Ceuxci seront jugés par les supérieurs sur leur performance en 2016 et 2017, selon un Performance Management System.

Le calcul du bonus se fait sur l’augmentation que reçoit chaque catégorie de fonctionnaire. À titre d’exemple, si un constable est éligible à une augmentation de Rs 500 en janvier de chaque année selon son échelle salariale, il aura droit à la fin de décembre à 12 fois cette somme. Soit un «performance bonus» unique de Rs 6 000, en attendant le prochain rapport du PRB. Ce bonus concerne environ 9 000 policiers allant du grade de constable à celui d’inspecteur, 700 gardiens de prison et environ 500 sapeurs-pompiers.