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Ruines de Balaclava: de moulin à poudre à restaurant de luxe

23 novembre 2019, 20:30

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Ruines de Balaclava: de moulin à poudre à restaurant de luxe

Les travaux s’accélèrent. Les «ruines» changent de look à Balaclava. Le Maritim Resort & Spa Mauritius a décidé de la «renaissance» de son «domaine historique». Le 1er décembre s’ouvrira, dans les ruines, un nouveau restaurant, baptisé Anno comprenant un espace dédié au rhum. Les lieux accueilleront également un «roof top bar».

La transformation a débuté en juin de cette année, indique Moïra Meo, director of marketing, PR & Communication au Maritim Resort & Spa. Investissement pour cette première phase de travaux à l’établissement hôtelier : Rs 154 millions. Une seconde phase de travaux est prévue du 1er février au 30 novembre 2020. L’hôtel sera alors fermé pour rénovation, «à l’exception des ruines qui resteront accessibles». Ce «domaine» est appelé à devenir un nouveau point touristique, proposant plusieurs expériences, avec visite au Château Mon Désir, halte au restaurant Anno, visites guidées, kayak, etc., ajoute la responsable.

Les ruines de Balaclava sont classées patrimoine national. Toute rénovation concerne également le National Heritage Fund. «Nous avons eu toutes les autorisations nécessaires», affirme Moïra Meo. Elle précise que les travaux «ne touchent pas les ruines. Une structure de métal a été mise en place, pour permettre de couvrir l’espace, connu comme The Mill,sans que cela ne se voie de l’extérieur». L’espace, qui comprend aussi un moulin à eau, avait déjà été «réhabilité» en 2009. Il accueille régulièrement des soirées de gala et de prestigieux lancements.

Fouilles archéologiques - Des artefacts retrouvés

Avant de lancer les travaux, des fouilles archéologiques ont eu lieu aux ruines de Balaclava, indique Moïra Meo. Toute une série d’artefacts a été retrouvée sur place. Parmi ceux-ci : des restes de canon après explosion, des pièces de machines, des briques rouges, un bout de pipe en kaolin, une plaque en métal, «qui servait possiblement de plaque d’identification pour les esclaves, qui la portaient autour du cou», indique la documentation fournie par l’établissement hôtelier. Des clous, des balles, de même qu’un canal menant à la rivière voisine ont également été mis à jour. Ces pièces seront exposées sur place.

Historique - Il était une fois

À l’hôtel «Maritim», Moïra Meo explique qu’en sus des fouilles archéologiques, des fouilles documentaires ont également eu lieu. «Il y a eu des recherches menées à Aix-en-Provence.»

Au XVIIe siècle, les Hollandais donnent au lieu le nom de Baie-aux-Tortues. C’est l’endroit où des tortues de mer viennent pondre. Des bateaux aussi s’y ravitaillent.

Au XVIIIe siècle, plus précisément en 1740, le gouverneur Mahé de La Bourdonnais fait construire un arsenal, pour conserver la poudre, les armes et munitions.

À partir de 1742, La Bourdonnais et ses associés installent une poudrière et une raffinerie de salpêtre. L’année suivante, démarre la production de poudre. Sur place, on construit aussi un moulin à eau, pour assurer l’approvisionnement du moulin à poudre. Mais, suite à plusieurs explosions, dont celle de 1774, le moulin à poudre déménage pour l’intérieur des terres, à Pamplemousses.