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Terrains octroyés à Petite-Rivière-Noire: Ganoo réfute les allégations de bribe électoral

10 novembre 2019, 10:37

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Terrains octroyés à Petite-Rivière-Noire: Ganoo réfute les allégations de bribe électoral

Polémique. Des habitants de Case-Noyale, de Petite Rivière-Noire et de La Gaulette allèguent tout bonnement avoir obtenu des parcelles de terre appartenant à l’État, et situées à Petite Rivière-Noire… Les présumés bénéficiaires – soit une cinquantaine de squatters – affirment que c’est nul autre qu’Alan Ganoo, député du n°14, arrivé en tête de liste lors des élections générales, qui leur a promis de «donn nou sa». Ce qu’il a demandé en retour ? Leurs votes… Ce que réfute catégoriquement le député fraîchement élu de Savanne– Rivière-Noire.

N’empêche que depuis une semaine, des «cordons» de différentes couleurs peuvent être aperçus juste après l’entrée de Petite Rivière-Noire, sur un grand terrain en friche, comme nous avons pu le constater en nous rendant sur place. Cet aménagement pour le moins singulier a attiré l’attention de plusieurs habitants de la région. Hier, une vingtaine de personnes, munies de sabres et de haches, ont commencé à défricher ledit terrain.

Interrogés à ce propos, trois squatters soutiennent qu’il s’agit là de «terres promises». «Dépité inn dir pou donn nou bann terin-la si nou vot pou li…» Ont-ils des preuves de ce qu’ils avancent ? Des enregistrements ? Des papiers officiels avec une signature ? À ces questions, ils répondent par la négative. Toutefois, ils soutiennent qu’hier matin, une «dame» est venue prendre leurs noms et une photocopie de leur carte d’identité en leur assurant que tous les papiers seront finalisés sous peu. «Vous savez, nous ne pouvons laisser cette occasion passer. Surtout que nous avons la chance de posséder un lopin de terre. Et ici, nous pouvons même nous offrir un terrain pied dans l’eau avec un peu de chance…»

Le député Alan Ganoo dément pour sa part toutes les allégations faites à son encontre. «Je n’ai pas autorisé qui que ce soit à prendre possession d’un quelconque terrain. J’ai été ministre des Terres et je sais qu’il s’agirait d’un ‘bribe électoral’ si j’agissais de la sorte et je ne le ferai jamais !» Selon Alan Ganoo, ce sont ses adversaires aigris qui sont à l’origine de cette fausse nouvelle. «C’est un piège et cela arrive souvent pendant les campagnes électorales. Les gens se servent de votre nom, surtout quand ils savent que vous allez faire partie du gouvernement. En tout cas, cette façon de faire est dégoûtante de la part de mes adversaires politiques.»

Quoi qu’il en soit, les squatters que nous avons rencontrés, eux, affirment qu’ils continueront à «koup pié» alors qu’Alan Ganoo voudra couper court aux allégations.