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Départ d’Atos pour Bruxelles: Montchalin salue les «choix très clairs» de Breton

3 novembre 2019, 18:14

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Départ d’Atos pour Bruxelles: Montchalin salue les «choix très clairs» de Breton

La secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, a salué dimanche les choix «très clairs» de Thierry Breton qui a déjà démissionné de la présidence du groupe Atos, avant d’être confirmé à la Commission européenne.

«Thierry Breton a fait des choix très clairs et radicaux pour recréer la confiance», a affirmé Mme de Montchalin, invitée du «Grand Rendez-vous» d’Europe1/CNews/Les Echos.

«Il a expliqué qu’il allait vendre ses actions. Surtout (...) il a annoncé qu’il avait renoncé à tous ses mandats, y compris dans l’exécutif», avant même sa nomination officielle, a-t-elle ajouté.

Vendredi, le groupe informatique Atos a annoncé que Thierry Breton avait démissionné de son poste de PDG lors d’un conseil d’administration, tenu jeudi soir.

«Monsieur Thierry Breton a fait part au conseil qu’il souhaitait se consacrer pleinement à la préparation de sa nomination comme Commissaire représentant de la France à la Commission européenne et a démissionné de l’ensemble de ses mandats au sein du groupe Atos», a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le 24 octobre dernier, Atos avait déjà annoncé le plan de succession prévu pour remplacer M. Breton, à la tête du groupe depuis plus de dix ans, en cas de nomination à Bruxelles.

Le groupe avait prévu de dissocier les fontions de président du conseil (non exécutif) et de directeur général. Le dauphin de Thierry Breton, Elie Girard, a pris la direction générale dès le 1er novembre, tandis que M. Breton devait initialement rester président du conseil jusqu’à sa confirmation à Bruxelles. Il aurait ensuite été remplacé par Bertrand Meunier.

Finalement M. Meunier a donc pris ses fonctions dès vendredi.

Thierry Breton doit également vendre l’ensemble de ses actions d’Atos ou d’autres sociétés s’il devient commissaire européen, avait indiqué à l’AFP l’entourage du grand patron.

«Aujourd’hui (Thierry Breton) n’a plus d’intérêts, de liens avec la compagnie qu’il dirigeait», a insisté Mme de Montchalin, alors que le choix de la France de proposer ce grand patron pour le poste de commissaire, chargé notamment de la politique industrielle, du numérique ou de la défense, suscite des critiques sur les risques de conflits d’intérêts.

D’autant plus après l’échec subi par l’ex-ministre Sylvie Goulard, premier choix de Paris pour occuper ce fauteuil à Bruxelles, mais recalée par les eurodéputés pour des raisons éthiques.

Une commission d’eurodéputés est chargée d’étudier la déclaration d’intérêt de Thierry Breton dans les prochains jours. S’il franchit cette étape, le candidat français sera alors auditionné par les élus européens sur ses projets pour le poste.

La nouvelle Commission d’Ursula von der Leyen doit prendre ses fonctions le 1er décembre.