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Ligue des champions: Lille enfin à la hauteur de la C1

24 octobre 2019, 16:30

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Ligue des champions: Lille enfin à la hauteur de la C1

En progression constante, Lille, tenu en échec par Valence (1-1) mercredi dans son stade en Ligue des champions mais très percutant dans le jeu, a enfin brillé en Ligue des champions après deux premiers matches frustrants.

Ambitieux mais punis à Amsterdam (3-0), puis prometteurs mais frustrés contre Chelsea (1-2), les Lillois ont poursuivi leur apprentissage de la compétition reine par un match très satisfaisant, récompensé par un premier point cette saison en C1.

L’égalisation obtenue sur le fil a permis de sauver les meubles sur le plan comptable, et de croire encore à un avenir européen: et l’identité du buteur, un Jonathan Ikoné placé sur le banc au coup d’envoi, à une prise de conscience des cadres.

Comme Jonathan Bamba, également remplaçant, le néo-international a fait les frais des choix de Christophe Galtier. «Contrairement à ce que j’ai pu lire, ce n’était pas une punition pour certains», a nuancé son président Gérard Lopez à l’issue de la partie.

Décision sportive ou psychologique, le constat demeure: jamais, la saison dernière, les deux milieux offensifs n’avaient débuté une rencontre importante hors du onze. Cette fois, cela n’a pas empêché la machine de tourner.

«On méritait mieux»

«Nous avons dominé, ce résultat montre qu’on progresse», a souligné le technicien à l’issue de la partie. «La réalité c’est qu’on a été largement supérieur à Valence», a abondé son président Gérard Lopez, pourtant très dur depuis quelques temps.

«Je n’ai pas arrêté de leur taper dessus, de dire des choses quand ça n’allait pas, donc quand ça va il faut le dire aussi», a-t-il ajouté.

Cette performance, également louée par l’entraîneur valencian Albert Celades, ne peut cependant pas être un aboutissement.

D’abord parce que le niveau de certaines individualités, bien plus impliquées qu’à l’accoutumée, accrédite la thèse d’un manque de concentration lors de matches moins prestigieux. Mais aussi car la plupart des bonnes situations se sont terminées par une mauvaise exécution du dernier geste. Une constante cette saison en coupe d’Europe.

«On méritait mieux», a pesté l’attaquant Victor Osimhen. «En C1, c’est la grosse différence. Un match où on tire 27 fois sur le but en Ligue 1, je ne pense pas qu’on perde ou qu’on fasse match nul», a soufflé Gérard Lopez.

Système durable?

Si, comme lui, l’entraîneur lillois ne pourra pas prendre la place des joueurs pour cadrer les tirs (seulement 6 sur les 27 tentés mercredi), il peut les mettre dans les meilleures conditions. Son changement de système, un inédit 3-4-2-1, a ainsi étouffé Valence, ouvrant de nouvelles perspectives.

«J’ai choisi ce dispositif en raison des contre-performances récentes, mais aussi du niveau de la Ligue des champions qui impose d’être moins ouvert. Renforcer mon axe permet de libérer des joueurs dans d’autres secteurs pour être plus présents dans le pressing et jouer plus haut», a analysé Christophe Galtier.

Travaillé la veille et répété le matin, ce changement a surpris Valence, en grande difficulté pour quitter son camp… mais buteur sur l’une de ses seules sorties de balles réussies. Un autre bémol, qui incite à la prudence.

Car Bordeaux, prochain adversaire en Ligue 1, aime multiplier les passes à proximité de son but pour créer de l’espace dans la moitié de terrain adverse. Et son système hybride, qui passe de trois à quatre défenseurs quand la balle est perdue, sera moins perturbé par le positionnement des joueurs lillois.

Décidé à ne pas révéler ses plans, Christophe Galtier n’a d’ailleurs pas confirmé que le 3-4-2-1 serait maintenu pour la suite. L’effet de surprise passé, reste à conserver les mêmes intentions. «Ça ne reste qu’un match, j’en suis très conscient et très frustré, mais ça doit fédérer l’équipe autour du projet», a conclu le technicien.