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Elections du 7 novembre: la classification population générale prend de l’ampleur

23 octobre 2019, 20:49

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Elections du 7 novembre: la classification population générale prend de l’ampleur

Les petits partis ont montré la voie. Des candidats de 100 % Citoyens, Reform Party et d’autres petites formations ont presque tous opté pour le groupe «population générale», peu importe leur patronyme.

Le jour du Nomination Day a rendu son verdict au sujet de la déclaration d’appartenance à une communauté. Pour les législatives du 7 novembre, les candidats ont été obligés d’indiquer leur «community» sur le Nomination Paper. Les partis et les candidats indépendants ont dû dévoiler leur appartenance. S’ils ne sont pas Hindu (Hindou), Muslim (Musulman) et Sino Mauritian (sino-mauricien), il y a une quatrième communauté. Il s’agit de la population générale.

Surtout que la classification des trois premières communautés est contestable, contrairement à la population générale, un «way of life» difficile à prouver. D’ailleurs, en 2000, lorsque les candidats de Lalit avaient été contestés, le juge Dheerujlall Seetulsingh avait rejeté la contestation et classifié tous les candidats dans la catégorie «population générale», peu importe leur appartenance ethnique.

Contourner la Constitution

Chaque parti lors de cette journée a choisi ses astuces. Entre tirage au sort, un choix collectif et une démarche personnelle. Au vu de la liste des candidats, nombreux du Reform Party, le Parti Lumière, 100% Citoyens, des candidats du Front Socialiste, des candidats de certains petits partis et des indépendants sont devenus population générale.

Le plus connu, c’est Roshi Bhadain leader du Reform Party et ses 37 candidats se sont presque tous déclarés population générale. En 2014, il avait choisi de ne pas divulguer son appartenance à la Commission électorale. Cette fois, les candidats de son parti ont suivi sa démarche.

Les candidats de 100% Citoyens mené par Jose Moirt et Dev Sunnasy avaient décidé collectivement que tous seraient classifiés population générale.

Le Front Socialiste a aligné Bryan Sunasy Renghen Poullay Veerasamy au n°20 comme population générale. Tout comme Logambal Ponnusamy, qui avait été au MSM, son appartenance ethnique ne l’a pas qualifiée pour une investiture au sein des deux partis. Cette banquière à la retraite explique que lorsqu’elle était proche du PTr, elle a écrit au gouvernement pour remplir le poste de vice-président. Son profil ethnique ne cadrait pas. C’est pour cette raison que quand le Front Socialiste l’a contactée elle n’a pas hésité à dire oui. Elle est alignée au n°4.

Le Mouvement Ene Sel Direction a présenté trois candidats population générale au n°11 (Vieux Grand-Port–Rose-Belle), ils se prénomment Nadir Permessur, Vikesh Kumar Beetun et Nooraya Permessur. Tout comme le Parti Lumière, aux numéros 7, 9, 10 et 11.

Tirage au sort

Lalit, habitué de cet exercice, a fait un tirage au sort comme Rajini Lallah et Max Bauda, qui se sont déclarés Sino Mauritian et Muslim au n°16. Georges Clement Herchenroder est, lui, Sino Mauritian.

Le Front Solidarité Mauricien a aligné quelques candidats avec des classifications comme sino-mauricien en la personne de Baboo Gooroodutsing et Mohammad Nourani Bholah, au n°7 et au n°15.

À noter que Michael Sik Yuen candidat de l’Alliance Nationale au numéro 17, est redevenu sino-mauricien après avoir été population générale auparavant.

Même Dhanrajsingh Aubeeluck, le leader du Part Malin, s’est déclaré population générale au n°8.

Quant au Parti Kreol Morisien, si l’on avait pu trouver normal qu’il déclare tous ses candidats population générale, c’est sans tenir compte de patronymes de candidats comme Mohamudally, Valadon, Bheeka, Veerabadren, Vurdapa Naiken, Phokeerdass, Boodhoo.  «Nos candidats sont tous Mauriciens», a affirmé Ninchley Matombé.

Quid du Best Loser ?

Après les résultats le 8 novembre, la Commission électorale devra désigner les Best Losers, attribués aux candidats battus population générale ou autres communautés, pour une meilleure représentativité au Parlement. Au moins huit sièges sont en jeu.

Cette fois, la tâche sera plus difficile avec le nombre de candidats qui sont devenus population générale. Toutefois, il faut aussi établir la liste des Best Losers par rapport au nombre de voix obtenues.