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Bleus: à la recherche de l’efficacité perdue

15 octobre 2019, 16:54

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Bleus: à la recherche de l’efficacité perdue

 

Après un mois d’octobre pauvre en buts, l’équipe de France, sauvée par Olivier Giroud en Islande (1-0) et contre la Turquie (1-1), se questionne sur son manque d’efficacité offensive. Il faudra trouver des solutions avant l’Euro-2020, où toute disette serait rédhibitoire.

«Il faut faire attention à ces petits détails car c’est ce qui peut te mettre dehors dans un Euro ou une Coupe du monde».

 

L’alerte a été lancée lundi soir dans les couloirs du Stade de France par Antoine Griezmann, plaque tournante de l’attaque tricolore, après le match nul contre les Turcs. Dans le viseur du Barcelonais: la fébrilité défensive des Bleus sur le coup franc de l’égalisation turque, mais aussi l’incapacité à ouvrir le score avant la 76e minute, malgré une domination immense et une pluie d’occasions.

Deux matches, 44 tirs tentés, deux buts. Le bilan comptable des oppositions contre l’Islande et la Turquie trahit clairement le «hic» de l’automne: les champions du monde ne sont plus en réussite maximale lorsqu’il faut conclure, du moins face aux équipes qui ont du répondant.

«Efficacité», «réussite», «réalisme»: les Bleus n’ont eu aucun mal à identifier leurs carences lundi après la déception de Saint-Denis qui les oblige à patienter un mois afin de convertir une qualification qui leur tend les bras.

«Quand on ne gagne pas les matches, c’est qu’il manque toujours l’efficacité. C’est ce qui nous prive des deux autres points», a constaté le défenseur Clément Lenglet. «On aurait dû être plus tueur devant le but», a abondé le milieu Moussa Sissoko, lui-même auteur de plusieurs ratés. Et Griezmann de résumer: «A la Coupe du monde, on n’avait pas besoin de tant d’occasions.»

- Giroud, précieux N.9 -

Au final, le paradoxe a de quoi faire sourire: les champions du monde s’en sont remis en octobre précisément au joueur qui semblait le moins en confiance. Privé de minutes à Chelsea (18 seulement entre les deux derniers rassemblements), Giroud a pris les habits de sauveur, sur un penalty à Reykjavik puis une tête déterminée à Saint-Denis quatre minutes après son entrée en jeu.

«C’est pour ça que je le prends et que je lui fais confiance, même s’il a une situation en club qui est compliquée. Cela fait plus deux à son compteur», s’est expliqué Didier Deschamps, visiblement peu inquiet par les différents ratés.

Son système de jeu n’était-il pas assez tourné vers l’attaque? «On avait joué l’Islande dans le même dispositif et ça nous avait pas empêché de marquer 4 buts» à l’aller, s’est défendu le sélectionneur. «Les buts, si on les marque, il n’y aurait pas cette question. A quoi cela tient-il ?»

A l’absence sur blessure de Kylian Mbappé ? A la légère rentrée dans le rang de Kingsley Coman, triple buteur en septembre et dont l’efficacité devant le but avait particulièrement ravi Deschamps ?

- «Être patient» -

Même s’il est difficile de s’alarmer pour une équipe qui a marqué 21 buts en 8 matches, dont sept en deux rencontres le mois dernier, il y a quelques signaux qui fâchent.

Griezmann en cristallise à lui seul plusieurs. L’ancien feu follet de l’Atlético Madrid pèse toujours autant dans la construction, mais avec sept matches de suite sans trouver la faille, il reste sur une disette inconnue pour lui, en sélection, depuis quatre ans.

Est-ce la faute à son adaptation mitigée au FC Barcelone ? «Des fois, le ballon veut rentrer, des fois il rentre pas. C’est comme ça, c’est le foot. Il va falloir attendre, être patient, travailler chacun dans son club pour être meilleur devant le but», a-t-il rétorqué.

Le meneur de jeu des Bleus aura aussi un mois de plus pour peaufiner sa technique sur penalty: après en avoir manqué deux en septembre, il reste le tireur attitré de l’équipe de France selon Deschamps, même si Giroud s’est chargé de frapper le dernier.

«Quand c’étaient des penalties décisifs, le pied n’a pas tremblé», a relativisé le sélectionneur en septembre. «Le connaissant, s’il y en a un troisième à tirer le mois prochain, il sera là».

Cela vaut toujours pour novembre, où les Bleus reçoivent la modeste Moldavie avant d’aller en Albanie. Une victoire ou deux matches nuls les emmèneraient à l’Euro. Et ils auront alors sept mois pour régler la mire.