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Prisons: CERT, unité spéciale…

6 octobre 2019, 18:30

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Prisons: CERT, unité spéciale…

La Correctional Emergency Response Team (CERT) a droit en ce moment à une formation intense en matière de combat, notamment. Qui sont ces hommes en uniforme qui évoluent dans le milieu carcéral ? Zoom.

Ils sont 80 environ – dont une majorité de jeunes, en bonne forme physiquement ainsi que mentalement – à faire partie de ce groupe très select qui évolue au sein des prisons. La CERT est dirigée par le Commissaire des prisons lui-même.

Que font les officiers de la CERT exactement ? Ils commencent déjà par effectuer des fouilles aux points d’entrée stratégiques de la prison. Ils se chargent également d’escorter des détenus à l’hôpital, ou s’ils sont transférés vers d’autres prisons. Ce sont eux également qui accompagnent un prisonnier qui a obtenu, par exemple, l’autorisation de se rendre aux funérailles d’un proche. Mais aussi et surtout, ces policiers sont chargés de faire régner l’ordre et d’intervenir à chaque fois qu’une situation de crise se présente au sein des pénitenciers. «Si ena enn lager ou enn riot dan prizon, nou mem premié ranfor la», explique un officier.

Tous les garde-chiourmes de toutes les prisons à travers l’île peuvent postuler à l’interne pour intégrer cette unité. Pas besoin de temps de service ou autre, il suffit d’avoir les aptitudes physiques. Car les officiers de la CERT subissent régulièrement des examens et effectuent des exercices intenses afin de rester en forme, tant mentalement que physiquement. «Si ou kraz-krazé ki ou pou al fer laba?»

Première étape donc, une fois la candidature envoyée, une série de tests à passer. Course, endurance, muscles, équilibre. «Nous faisons aussi des tests pour savoir si le candidat est sujet aux vertiges, lors desquels ils doivent se déplacer sur une barre sise à plusieurs mètres du sol. S’ils échouent, ils sont disqualifiés tout de suite.»

Ensuite, une fois ces «preliminary tests» franchis, il y a l’entraînement avancé ou des cours sont dispensés en termes de défense et de maniement d’armes à feu. «Tou gard prizon kapav servi enn zarm. Montré zot zis kouma met bal apré tiré. Mais ceux de la CERT ont des cours plus poussés. Nous pouvons totalement gérer plusieurs types d’armes à feu.»

De plus, ils sont aussi appelés à se spécialiser en auto-défense. «C’est-à-dire le combat à mains nues. Car nous pouvons être amenés à être en contact avec des détenus violents. Si une bagarre éclate, nous devons intervenir.»

Les éléments de la CERT sont formés par des officiers du Groupement d’Intervention de la police Mauricienne (GIPM) au moins une fois par an. «Nous suivons le même type de formation que les membres du GIPM. Il y a également des experts qui viennent dispenser une formation. Sinon nous nous entraînons en groupe.»

La dernière formation d’ex-perts a été assurée par Jean Bruneau Laurette, instructeur de combat à mains nues et de manoeuvre d’armes à feu. Ce sniper mauricien «sera parmi nous pendant trois mois. Un mois envi-ron est déjà passé

La CERT est ainsi, rappelle-t-on, spécialisée dans les opérations d’armes à feu et la sécurité, la légitime défense et les inter-ventions d’urgence, le combat à mains nues, le combat au corps à corps. «Nous devons aussi savoir nous défendre et savoir désarmer un détenu si besoin est.»

Quid du salaire ? Ils gagnent Rs 1 200 de plus qu’un garde-chiourme, soit quelque Rs 18 200. Leur uniforme diffère également. «Pou nou inpé kouma bann SMF. Ek nou met béré. Tandi ki enn gard prizon met semiz ek pantalon.»

Il faut aussi savoir que les officiers du CERT ont aussi leurs propres quartiers à Beau-Bassin, où ils s’entraînent au quotidien.

La «Prison Training School» aussi utilisée pour former les éléments du CERT

<p>Instituée en 1969, la &laquo;Prison Training School&raquo; est appelée, souligne-t-on, à offrir une formation physique, technique et professionnelle au personnel de la prison. Les différents cours et séances de formation, assurent des connaissances, des aptitudes, des techniques et des principes requis, aux nouvelles recrues, afin qu&rsquo;elles puissent effectuer de leur tâche efficacement. Cette formation professionnelle est aussi axée sur plusieurs volets dont les droits humains, les premiers soins, la prévention du suicide, la formation physique, la légitime défense, les techniques d&rsquo;arrestation, l&rsquo;entraînement au maniement d&rsquo;armes, le sauvetage en cas de prise d&rsquo;otage ou encore l&rsquo;escorte de détenus à haut risque.</p>

<p>Il faut aussi savoir qu&rsquo;en outre, les membres du CERT sont amenés à y suivre des formations. Mais pas que. Des &laquo;refresher courses&raquo; sont dispensés à ceux qui comptent une quinzaine d&rsquo;années d&rsquo;expérience dans le métier. Histoire de leur rafraîchir la mémoire et revoir les bases, notamment.</p>