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Îles Éparses: les premières photos aériennes d’Agalega en chantier

3 octobre 2019, 22:00

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Îles Éparses: les premières photos aériennes d’Agalega en chantier

Ces images aériennes d’Agalega prises du Dornier interpellent. Il a beau y habiter et être habitué à la présence des ouvriers indiens dans son île, mais voir Agalega d’en haut pour la première fois a été une véritable douche froide pour Arnaud Poulay. Lundi, cet artiste qui y habite et qui travaille comme handyman pour l’Outer Island Development Corporation a constaté de visu que, littéralement, la moitié de l’île du Nord est sous le contrôle des Indiens. Avec la construction sur place d’une piste d’atterrissage et d’une jetée, entre autres infrastructures.

«Nou’nn fini perdi vilaz La Fourche. C’est donc vrai que cette partie de l’île deviendra une base militaire. C’est ça le secret entre le gouvernement mauricien et celui de l’Inde. Agalega va mal», a écrit hier Arnaud Poulay sur sa page Facebook, photos à l’appui.

C’est en accompagnant son fils de 12 ans à l’hôpital à Maurice, à bord du Dornier, lundi, qu’Arnaud Poulay a fait ce constat. Une évacuation médicale d’urgence à bord du Dornier de la National Coast Guard en raison d’une infection qu’a contractée l’enfant et pour laquelle l’artiste dit être reconnaissant aux autorités concernées d’avoir réagi à temps.

Toutefois, cela n’a pas empêché Arnaud Poulay, frappé par la vue aérienne de son île, de faire des photos. Par ailleurs, il se demande si le chantier ouvert à Agalega et qui occasionne de la poussière, n’est pas à l’origine des problèmes respiratoires qui y affectent des personnes âgées et des enfants.

L’artiste va plus loin et lance un appel aux Agaléens, les natifs comme leurs descendants, pour qu’ils descendent dans la rue. «Il faut qu’on réclame nos droits et devienne propriétaires de notre terrain. Les élections approchent. C’est maintenant ou jamais», lance-t-il.

D’autres habitants d’Agalega qui parlent sous le couvert de l’anonymat abondent dans le même sens. «Agalega est à un tournant. Que ce soit la santé, l’éducation ou encore le social, nous sommes toujours à la traîne. Quant à notre boutique, elle était davantage ravitaillée à l’époque où on n’avait qu’un bateau quatre fois l’an qu’en ce moment, avec un bateau chaque mois. Qu’on prenne enfin notre situation au sérieux», martèlent-ils.