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Heritaz, le troisième film des Komiko sort en janvier

30 septembre 2019, 20:30

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Heritaz, le troisième film des Komiko sort en janvier

Les spectacles sur scène c’est bien, mais l’avenir pour l’équipe de Miselaine Duval est davantage dans le créneau du cinéma local. Leur troisième film, Heritaz, qui est en tournage actuellement, doit sortir en janvier 2020.

 

Heritaz: c’est l’histoire de…

<p style="text-align: justify;">C&rsquo;est l&rsquo;histoire d&rsquo;un riche planteur (joué par Raj Bumma). Avant de mourir, cet homme très autoritaire confie une mission à son fils (rôle tenu par Alexandre Martin). Celle de retrouver les trois petits-enfants qu&rsquo;il a rejetés, parce qu&rsquo;il n&rsquo;a jamais voulu que son fils épouse la maman de chacun de ses petits-enfants. &laquo;<em>Zame linn kontan belfi</em>.&raquo;</p>

<p style="text-align: justify;">Ce sont trois mères d&rsquo;origines diverses. &laquo;<em>C&rsquo;est un film mauricien</em>&raquo;, souligne Miselaine Duval, qui signe le scénario et la réalisation. L&rsquo;une est morte d&rsquo;un cancer. &laquo;<em>Me granper dir less li mor, pa so problem</em>&raquo;, en refusant de contribuer à ses soins médicaux. Une autre, &laquo;<em>voulait épouser le fils pour son argent, mais le grand-père l&rsquo;a payée pour qu&rsquo;elle mette fin à la relation</em>&raquo;.</p>

<p style="text-align: justify;">Miselaine Duval joue le rôle de la troisième maman, &laquo;<em>qui a compris que le père de son enfant est un homme faible</em>&raquo;. Parmi les trois petits-enfants, il y a une fille, Sita (jouée par Neeshi Beeharry) qui veut lancer sa petite entreprise de légumes bio. Les trois petits-enfants ont hérité du mauvais caractère du grand-père.</p>

<p style="text-align: justify;">Le père des enfants envoie son homme de main (Wesley Duval) prendre contact avec les familles. C&rsquo;est aussi lui qui gère ses biens. Est-ce que cette famille pourra renouer les liens ? Est-ce que les petits-enfants arriveront à pardonner ? Eux qui ont souffert d&rsquo;avoir été rejetés par la société, parce qu&rsquo;ils sont des <em>&laquo;bâtards&raquo;.</em></p>

<p style="text-align: justify;">Les complications ne s&rsquo;arrêtent pas là. Il y a une autre partie de la famille qui est après l&rsquo;héritage laissé par le grand-père, arguant qu&rsquo;elle n&rsquo;a jamais su que le fils (Alexandre Martin) avait des enfants. Sans compter que ce fils veut renouer avec le personnage de Miselaine Duval, alors qu&rsquo;elle veut refaire sa vie avec un correspondant. Un type qui ne dit pas toute la vérité.</p>

<p style="text-align: justify;">Ce synopsis est celui d&rsquo;<em>Heritaz</em>, le troisième film des Komiko. Actuellement en tournage, il devrait sortir en janvier 2020. Tout au long du film, l&rsquo;âme du grand-père suivra les diverses péripéties.</p>

L’expérience des tournages internationaux

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/komiko_2.jpg" width="620" />
		<figcaption></figcaption>
	</figure>
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<p style="text-align: justify;">Le film <em>Heritaz</em> est <em>&laquo;en partie&raquo; </em>sponsorisé par deux sociétés locales de location d&rsquo;équipements pour les tournages. Ces sociétés, (Light N Light de Zia Eckburally et Maufilm d&rsquo;Oliver Marie, photo) &laquo;sont plus habituées à travailler avec des équipes de l&rsquo;étranger&raquo;, indique Miselaine Duval.</p>

<p style="text-align: justify;">Dans l&rsquo;équipe de &laquo;<em>35 techniciens</em>&raquo;, il y a Olivier Marie, qui agit comme directeur de la photographie et focus puller (celui qui règle les caméras). &laquo;<em>Dans le secteur du film local, il n&rsquo;y a pas vraiment de demande pour les postes que l&rsquo;on occupe. Cela commence tout juste à évoluer. Nous apportons toute l&rsquo;expérience acquise avec les équipes venues de l&rsquo;étranger, à Karavann Films. On a aussi envie que les Mauriciens voient ce que les Mauriciens peuvent faire, toutes ces personnes qui sont dans l&rsquo;ombre mais qui ont participé à des tournages de qualité internationale</em>&raquo;. Olivier Marie par exemple, était sur le tournage du film hollywoodien Serenity, de la série allemande Island doctor, entre autres.</p>

Heritaz, «pas éligible au Film Rebate Scheme»

<p style="text-align: justify;">Le budget de Karavann Films a encore rétréci. &laquo;<em>C&rsquo;est le film tourné avec le plus petit budget que l&rsquo;on ait fait jusqu&rsquo;à l&rsquo;heure</em>&raquo;, affirme Miselaine Duval. Ce qui fait que <em>Heritaz </em>ne va pas obtenir les 30 % de remboursements des frais de tournage, sous le <em>Film Rebate Scheme</em>. Le minimum pour qu&rsquo;un tournage local bénéficie du <em>&laquo;rebate&raquo;</em>, c&rsquo;est un budget de 50 000 dollars (ce qui équivaut à environ Rs 1.,8 million), explique la réalisatrice et productrice.</p>

<p style="text-align: justify;">Si elle estime que ce plan de remboursement &laquo;<em>est très bien pour les équipes étrangères</em>&raquo;, Miselaine Duval est d&rsquo;avis qu&rsquo;il faudrait revoir les critères pour les films locaux. &laquo;<em>Parce qu&rsquo;on n&rsquo;a pas les mêmes budgets, nous n&rsquo;avons pas des aides à la création. C&rsquo;est dommage, qu&rsquo;après 25 ans dans les arts et la culture, de continuer à travailler toujours avec les moyens du bord</em>&raquo;. Elle s&rsquo;insurge aussi contre les &laquo;abus&raquo; de certaines sociétés dans ce secteur. &laquo;<em>Zot pri plis ki pri amerikin</em>&raquo;.</p>

Plus de 10 000 spectateurs en moyenne

<p style="text-align: justify;"><em>Panik </em>(2017) a attiré &laquo;<em>plus de 15 000 spectateurs</em>&raquo; et <em>Bénédiction </em>(2019) &laquo;<em>a eu plus de 10 000 spectateurs</em>&raquo;, affirme Miselaine Duval. Elle annonce que, récemment, le Komiko Comedy Art Club, au Bagatelle Shopping Mall, &laquo;<em>a eu le permis de diffusion des films locaux</em>&raquo;. Dans l&rsquo;idéal, Karavann Films &laquo;<em>se verrait bien produire trois films locaux par an&raquo;.</em></p>