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Trésor de Rodrigues: une découverte archéologique à Saint-François

30 septembre 2019, 16:00

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Trésor de Rodrigues: une découverte archéologique à Saint-François

Le lieu où le trésor de Saint-François, à Rodrigues, aurait été caché est devenu un site d’archéologie important depuis samedi 28 septembre. En début de soirée, l’équipe du professeur Georges Okelowo-Abungu, un archéologue kenyan, a fait une découverte de taille dans une grotte à environ 14 mètres du site où Roger de Spéville et Georges Némorin croient savoir qu’un trésor est caché.

Sous une épaisse couche de terre, que des volontaires ont enlevée minutieusement, ils ont découvert un cercle fait par l’homme à partir de roches rondes et au centre, il y a aussi une pierre. À ce stade des fouilles, il est difficile de préciser si elles ont été placées par des pirates, des corsaires ou des esclaves marrons.

L’équipe du professeur Georges Okelowo-Abungu devrait creuser une profondeur d’un mètre encore ce matin pour chercher d’autres indices. Pour Roger de Spéville, c’est un signe fort encourageant. «Je suis convaincu qu’il y a quelque chose dans les environs. Les objets retrouvés dans cette grotte nous permettront de préciser qui était sur place. Déjà, avec cette découverte, c’est une certitude qu’à une époque, des humains ont vécu dans le coin. D’ailleurs, l’archéologue est ravi», fait-il remarquer.

L’idée d’exploiter cette grotte revient au professeur Georges Okelowo-Abungu lui-même. Il était convaincu que c’était un abri idéal pour des pirates s’ils étaient dans les parages.

L’équipe d’archéologues a également fait des fouilles autour d’énormes rochers pesant des tonnes là où les découvreurs avaient photographié une chimère, un système de poulie et un morceau de coffre dans la profondeur d’une cavité en mars dernier. Cependant, après le passage de deux cyclones, ils ne sont plus visibles. Par la suite, le lieu a été mis sous la responsabilité de l’Assemblée régionale de Rodrigues et de la police. À un moment, un groupe d’individus avait même envahi le lieu.

Flèche taillée

Depuis le début des fouilles dans le fond de cette rivière asséchée, vendredi, les chercheurs ont extirpé des morceaux d’os, une bille et un objet noir qui semblait être une pierre à feu. Une flèche taillée sur une pierre est beaucoup plus visible. Les fouilles prennent du temps en raison des travaux minutieux des experts.

Le professeur Georges Okelowo-Abungu exige que ses assistants enlèvent chaque couche de terre qui est ensuite tamisée pour ne rien laisser passer. Le moindre objet précieux pourra les éclairer. De plus, un remplissage fait par l’homme sur le site a ralenti les chercheurs.

Roger de Spéville rappelle que cela fait 72 jours que le site est sous surveillance. Il est persuadé que le trésor est bien là près d’un arbre «coqueluche». D’ailleurs, lors d’une visite sur le lieu, il avait trouvé des traces de minium de plomb utilisé autrefois pour protéger les objets métalliques. «Pour le moment, tout se passe très bien. D’ailleurs, c’est grâce au ministre de Rodrigues que nous sommes là. Mais si je sens que quelque chose ne va pas, je prendrai des dispositions nécessaires.»

Reprise ce matin

Par ailleurs, depuis samedi, l’accès au site fait l’objet d’un contrôle rigoureux. On affirme que la zone pourrait devenir une restricted area et on a même évoqué la possibilité de placer des grilles dans un périmètre précis. «Ce sera une très mauvaise idée. D’ailleurs, j’étais là pendant les cyclones, la rivière était en crue. L’eau va emporter le grillage. De plus, pour la transparence et pour bien informer la population, les journalistes doivent y avoir accès», souligne Roger de Spéville.

Les fouilles ont repris tôt ce lundi matin après une journée de repos. Selon certaines informations, elles pourront durer jusqu’à la fin de la semaine. Nous continuerons à vous tenir informés…