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C1: Matuidi brille, Rabiot dans l’ombre

30 septembre 2019, 14:36

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C1: Matuidi brille, Rabiot dans l’ombre

Milieu gauche, arrière gauche et même buteur en Ligue des champions : Blaise Matuidi est partout depuis le début de saison avec la Juventus, au point de confisquer tout l’espace à Adrien Rabiot, qui de son côté vit des débuts timides et compliqués avec le club turinois.

«Que doit penser Rabiot ? Que Matuidi est fort.» Après la victoire des siens il y a 10 jours contre le Hellas Vérone (2-1), l’entraîneur turinois Maurizio Sarri avait parfaitement résumé la situation des deux anciens Parisiens.

Matuidi avait joué 90 minutes, comme d’habitude, et Rabiot était resté sur le banc, une autre constante du début de saison turinois.

Depuis, Rabiot a enfin été titularisé, deux fois, contre Brescia mardi (2-1) puis face à la Spal samedi (2-0). Les médias sportifs italiens ont noté quelques signes d’amélioration, même si les performances du milieu de terrain ont été très neutres.

Pourtant, ces mêmes médias avaient souligné fin août la qualité de la préparation estivale de Rabiot, qui était alors présenté comme un titulaire en puissance quand Matuidi était identifié comme candidat au départ et à l’exclusion de la liste UEFA, finalement tombée sur l’Allemand Emre Can.

'Extrêmement sensible'

Pour expliquer cette brutale inversion de tendance, Sarri a rappelé deux choses : Rabiot, alors en conflit avec le Paris SG, n’a pas joué le moindre match lors du premier semestre ; et Matuidi est fort, donc.

«Rabiot est un garçon qui a de grandes qualités physiques et techniques. Il paie un peu le fait de ne pas avoir joué pendant longtemps. Et Matuidi est important pour nous», a d’abord déclaré le technicien italien, avant d’entrer plus dans le détail.

«Rabiot n’a pas joué en 2019. Il est arrivé et il a fait 15, 20 jours de très haut niveau. Puis il a eu l’inévitable baisse physique typique du joueur qui n’a plus joué depuis longtemps et qui n’a plus de matches dans les jambes depuis très longtemps», a-t-il expliqué.

«C’est un garçon extrêmement sensible, et mon sentiment, c’est que quand il s’est rendu compte qu’il était en difficulté physiquement, il s’est aussi mis un peu en difficulté psychologiquement.»

Pendant ce temps-là, Matuidi a tracé sa route, escorté comme toujours par les doutes et les réserves de ceux qui soulignent ses limites techniques.

Mais avec Sarri, comme avec Massimiliano Allegri auparavant, ses immenses qualités tactiques et physiques ont de nouveau sauté aux yeux et se sont révélées indispensables, le champion du monde accompagnant Cristiano Ronaldo en phase offensive tout en le couvrant en phase défensive.

Latéral gauche

«Je ne me suis jamais posé de questions, j’ai travaillé comme je le fais depuis des années. L’important c’est que je me sente bien et que l’équipe ait confiance en moi. Et c’est le cas», a expliqué le Français après le match nul 2-2 de son équipe sur la pelouse de l’Atlético Madrid, où il avait signé le but du 2-0.

De buteur en Ligue des champions, Matuidi est ensuite passé latéral gauche samedi contre la Spal (2-0), pour compenser les nombreuses absences à ce poste. Et il y a été très bon, comme l’a souligné Sarri.

«Pour la première fois, nous avons donné une impression de sécurité en défense, où Matuidi m’a beaucoup plu, dans un rôle pourtant inédit pour lui», a dit l’ancien coach de Chelsea.

«Matuidi vaut de l’or. Un joueur comme ça, tu le veux toujours avec toi, même pour jouer latéral, là où tu n’aurais jamais pensé le voir», a de son côté écrit dimanche le Corriere dello Sport.

Bon milieu, bon défenseur, Matuidi est aussi bon camarade et ne doute pas du succès à venir de Rabiot sous le maillot bianconero. «C’est le début et il aura aussi son temps de jeu. C’est un super joueur», a-t-il assuré.