Publicité

50e anniversaire du MMM: dix périodes marquantes du combat des Mauves

28 septembre 2019, 09:16

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

50e anniversaire du MMM: dix périodes marquantes du combat des Mauves

Cinquante ans qu’existe le Mouvement militant mauricien (MMM) ce dimanche 29 septembre. Un demi-siècle d’existence qui sera marqué par un congrès-anniversaire au Plaza, Rose-Hill. Une célébration intervenant à quelques semaines des élections générales mais aussi après une des secousses que ce parti a connues depuis sa création en septembre 1969. L’histoire du MMM peut être écrite en plusieurs tomes, tant elle est riche en péripéties. Mais pour la résumer, nous avons choisi 10 périodes, considérées comme les plus marquantes. Sans doute, certains préféreront évoquer d’autres dates qui auront marqué ces années, mais pour nous un choix s’imposait.

Septembre 1969 : Le Club des Étudiants devient le MMM. Le 4, un forum organisé par ce parti naissant à la municipalité de Quatre-Bornes est interdit. Une manifestation a lieu devant la mairie et le MMM voit ses deux premiers sympathisants arrêtés par la police. Quelques jours après, soit le 12, le MMM organise une manifestation contre la présence de la princesse Alexandra à Maurice. Durant celle-ci, sept manifestants sont blessés.

Ici, les députés et conseillers MMM qui seront jetés en prison pour avoir manifesté contre l’augmentation exagérée du prix du ticket d’autobus.

Août 1970 : Le député de l’Independent Forward Bloc, Lall Jugnauth, décède. L’élection partielle organisée à Pamplemousses-Triolet (n°5) permet au MMM d’élire son premier député. Il s’agit de Dev Virahsawmy.

Novembre 1971 : Azor Adélaïde, un docker âgé de 47 ans, est tué par balle alors qu’il s’apprêtait à coller des affiches pour son parti, à Curepipe, par des proches du Parti mauricien social-démocrate (PMSD). Cet assassinat cause un vif émoi dans la population. D’ailleurs, ce crime est évoqué en 1989, quand Gaëtan Duval est arrêté à sa descente d’avion. Le leader du PMSD allait être blanchi après.

Décembre 1976 : Aux élections générales, le MMM remporte 30 sièges contre 25 au Parti travailliste et sept au PMSD. Après la désignation des sièges de Best Losers, la coalition PTr-PMSD se retrouve avec 36 sièges contre 34 au MMM et gouverne le pays.

Juin 1982 : Le MMM en alliance avec le Parti socialiste mauricien (PSM) d’Harish Boodhoo inflige sa plus sévère défaite au PTr. L’alliance MMM-PSM rafle les 60 sièges et Anerood Jugnauth devient Premier ministre et Paul Bérenger ministre des Finances. Neuf jours après les résultats, soit le 20 juin, l’alliance MMM-PSM réunit une foule monstre au Champ-de-Mars.

Mars 1983 : Neuf mois après l’éclatante victoire du MMM, le parti connaît sa première grande crise. Anerood Jugnauth est poussé à la sortie et va créer le Mouvement socialiste militant (MSM) avec des dissidents du MMM. Et en août de cette année-là, il prend sa revanche sur Paul Bérenger en lui infligeant une correction aux élections générales.

Première réunion du bureau politique du MMM chez Anerood Jugnauth après la crise d’octobre de 1982.

Août 1990 : Réunification de la famille militante, mais pas de dissolution du MSM et, en septembre 1991, le MMM et le MSM se présentent aux élections ensemble pour remporter une brillante victoire sur le PTr de Navin Ramgoolam.

Août 1993 : Le MMM fait les yeux doux à Navin Ramgoolam. Paul Bérenger est expulsé du gouvernement. Prem Nababsing, Jean-Claude de l’Estrac, Dharam Fokeer, Jérôme Boulle et d’autres restent au gouvernement et veulent garder l’appellation du MMM. S’ensuit une bataille juridique et c’est Paul Bérenger qui a gain de cause. Prem Nababsing et consorts créent le Renouveau militant mauricien (RMM).

Bérenger après avoir été matraqué en 1971.

Septembre 2003 : Paul Bérenger devient Premier ministre de Maurice. Suivant un arrangement électoral peu avant les législatives de septembre 2000 entre le MSM et le MMM. Le deal était comme suit : trois ans pour sir Anerood Jugnauth et deux ans pour Paul Bérenger à la tête du gouvernement.

2015 : Pour la première fois de son histoire, le MMM n’a aucun élu aux élections municipales. Sur 130 candidats, le 14 juin 2015, le MMM n’obtient aucun siège. Et cette déroute est confirmée en décembre 2017, quand sa candidate Nita Juddoo ne recueille que 14,33 % à la partielle, un score jamais réalisé par un candidat du MMM à une élection législative.