Publicité

PNQ: la hotline pour dénoncer les violences domestiques au centre de la question

24 septembre 2019, 12:46

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

PNQ: la hotline pour dénoncer les violences domestiques au centre de la question

Lors de la Private Notice Question (PNQ) ce mardi 24 septembre, Xavier Duval s’est intéressé à la violence domestique. La ministre de l’Egalite des genres et du bien-être de la famille essayé d’esquiver par moments, mais a quand même énuméré, à plusieurs reprises, les mesures prises par son ministère pour combattre le problème. 

«La police n’était pas au courant des cas des cinq victimes qui ont perdu la vie» a fait savoir Fazila Jeewa-Daureeawoo en réponse à la PNQ. Mais le leader de l’opposition affirme le contraire. «Trois des cinq victimes avaient porté plainte contre leurs conjoints quelques jours avant» a-t-il maintenu. Par la suite, il a voulu savoir si le ministère était au courant des mêmes cas. Non, répond la ministre.

S’ensuit alors un long débat sur la hotline mise en place par le ministère pour que les victimes dénoncent les auteurs des violences. Hotline inefficace et inconnue du public, martèle XLD. Esquive de la ministre, qui affirme que son ministère apporte son soutien aux familles sur une base quotidienne. Mais le leader des Bleus revient à la charge avec la même question. 

«Non, mais si elles l’avaient fait, le ministère serait intervenu sur le champ» rétorque la Vice Première ministre, précisant dans la foulée que les victimes ont une assistance légale, des séances de counseling et d’autres services à leurs disposition. 

Le leader de l’opposition ne lâche pas l’affaire. «Le public n’est pas au courant de cette hotline, et un seul opérateur qui répond aux appels la nuit.» 

Oui mais non. «Pendant la journée, il y en a quatre et ils peuvent répondre à 30 appels simultanément» répond-t-elle. 

«Mais c’est pendant la nuit que les cas de violences se produisent. Pas la journée» fait ressortir Xavier Duval. 

Par la suite, Xavier Duval est revenu sur les actions que la ministre avait annoncées dans le passé. Où en est le National observatory council on domestic violence que la ministre avait annoncé en 2017 ? Et le comité national sur le même fléau ? En ce qui concerne le premier, Fazila Jeewa-Daureeawoo a répliqué que le plan est toujours en train d’être finalisé et qu’il doit cadrer avec les le plan de la SADC. Quant au deuxième, il existe déjà. «But not fully operational» rajoute-t-elle. 

Et l’évaluation des services offerts par le ministère aux victimes ? «C’est un problème de société et changer les lois ne serviront à rien» répond la ministre. A un moment, elle a même évoqué les bracelets électroniques, mais le leader de l’opposition fait ressortir aussitôt que la police était contre. 

La ministre a aussi fait savoir que si les victimes ne parlent pas, elles ne pourront pas être aidées. Elle raconte d’ailleurs qu’elle a vu plusieurs cas où les femmes, à un moment, ne souhaitent plus aller de l’avant avec l’affaire. «Celles qui sont munies d’un ordre de protection doivent s’assurer que leurs agresseurs ne s’approchent pas d’elles» a-t-elle dit.

A la fin, Xavier Duval a demandé à ce que les cas de violences domestiques soient mentionnés dans les statistiques, et Fazila Jeewa-Daureeawoo a fait savoir qu’elle va considérer.