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Mouvement Ti Planter: les Rouges en force

23 septembre 2019, 08:00

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Mouvement Ti Planter: les Rouges en force

Payer Rs 2 500 par tonne de canne aux petits planteurs, produire le biodiesel à base de la canne, réaliser des projets à travers des coopératives, bannir la taxe pour des propriétaires qui détiennent un arpent ou moins… Telles sont quelques-unes des propositions faites par Navin Ramgoolam, lors du rassemblement des petits planteurs de canne à Réduit, le dimanche 22 septembre. Une initiative du Mouvement Ti Planter Cannes, dont le porte-parole est Pradeep Jeeha. Ce mouvement, rappelons-le, avait invité les leaders des partis politiques. Invitation acceptée par les leaders rouge et mauve.

Mais il n’y avait pas que Navin Ramgoolam et Paul Bérenger. Plusieurs membres du parti rouge étaient aussi présents hier. Notamment Arvin Boolell, Patrick Assirvaden, Anil Bachoo, Mookhesswur Choonee, Satish Faugoo, Osman Mahomed, Pratibah Bholah, Suren Dayal ou encore Ritish Ramful. Le leader bleu, Xavier-Luc Duval, avait, lui, été remplacé par la députée Malini Sewocksingh. Tandis que la partie gouvernementale a brillé par son absence. Étaient aussi présents, Ashok Jugnauth, Navin Unoop de la VoH, Ian Hookoomsing (AKNL), Sheila Bunwaree ou encore Jean-Claude Barbier.

Pour Navin Ramgoolam, «il faut restructurer le secteur cannier. On ne peut pas continuer à faire du business as usual». D’où sa proposition de réduire la dépendance sur le sucre classique au profit du sucre dit «energy gain» ou encore le «special sugar ». Il propose également que le gouvernement investisse dans les coopératives afin d’introduire le Cutting Loading Transport Scheme et aussi permettre aux petits planteurs d’avoir des actions à l’étranger, entre autres. Tout en s’engageant à payer les petits planteurs l’allocation de Rs 2 500 telle qu’elle est réclamée, le leader du PTr affirme que cette somme peut même grimper à Rs 2 800. «Les planteurs connaissent les différentes variétés de la canne. La coupe se termine au mois de juillet ou d’août. Si l’on plante une variété de canne dont la coupe se fait plus tard, l’extraction de sucre sera plus conséquente. Et selon nos calculs, ce chiffre peut grimper jusqu’à Rs 2 800 la tonne de canne», affirme Navin Ramgoolam.

Est-ce que le paiement de Rs 2 500 par tonne de canne est réalisable ? Sollicité, Devesh Dukhira, directeur du Syndicat des sucres, laisse entendre que ce n’est pas du ressort du syndicat de se prononcer. «Car celui-ci est chargé uniquement de distribuer aux producteurs les revenus générés par la vente du sucre produit localement. Néanmoins, pour pouvoir payer Rs 2 500, il faut analyser l’apport de tous les produits de la canne, et pas que le sucre. Ou encore prévoir un taux d’extraction de 10 % pour que la tonne de sucre puisse coûter Rs 25 000. Pour la coupe 2019, l’estimation de la tonne de sucre a été fixée à Rs 9 300. »

De son côté, Paul Bérenger se dit en faveur d’un super ministère de l’Agriculture et de l’Énergie afin qu’il y ait une approche globale sur la question de l’industrie sucrière. «J’y ai bien réfléchi et j’en ai discuté avec des gens. Depuis un moment, j’ai demandé à un de nos meilleurs cerveaux, que je présenterai comme candidat, de travailler là-dessus. Et de se préparer pour être à la tête d’un super ministère de l’agriculture et de l’énergie. J’ai pris note de vos revendications, dont le paiement de Rs 2 500 par tonne.»