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Rodrigues: des produits chimiques interdits dans l’agriculture

20 septembre 2019, 10:30

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Rodrigues: des produits chimiques interdits dans l’agriculture

La santé d’abord. Certains produits chimiques utilisés dans le secteur agricole seront bientôt interdits d’importation à Rodrigues. Un règlement sera présenté à cet effet à l’Assemblée régionale, avant la fin de l’année, pour être débattu et voté. C’est ce qu’annonce le commissaire de l’agriculture, Richard Payandee. Il indique qu’une étude a été menée au préalable dans ce sens. 

«Nous avons remarqué que plusieurs pesticides utilisés par les planteurs à Rodrigues et qui sont en vente libre sur le marché local ont déjà été bannis dans d’autres pays. Et si un produit a été interdit d’utilisation dans un pays, c’est qu’il y a une bonne raison. C’est parce qu’il n’est pas forcément bon pour la santé», a expliqué Richard Payandee lors d’une rencontre avec la presse, le 12 septembre.

Le commissaire a mentionné quatre produits présents sur le marché rodriguais mais qui sont interdits en Europe : le Chlorothalonil, un fongicide qui contamine les nappes phréatiques, le Gliphosate, un herbicide, l’Imidaclopride, un produit qui, en plus d’être nocif pour la santé humaine, s’attaque directement aux abeilles, et le Thiamethoxame, un insecticide également. 

Cancer

Selon Richard Payandee, ce ne sont là que quelques exemples de produits chimiques utilisés dans l’île autonome. «Aujourd’hui, avec le nombre alarmant de cas de cancer qui suscitent beaucoup d’interrogations à Rodrigues, il n’est pas normal qu’une île écologique continue à faire usage de ces produits, alors que les pays avancés qui possèdent des laboratoires sophistiqués ont trouvé qu’ils étaient nocifs.»

Le commissaire a fait ressortir que le gouvernement régional prône l’utilisation de pesticides biologiques. «C’est peut-être un peu plus cher mais au niveau de la commission de tutelle, s’il faut subventionner ces produits biologiques, nous sommes prêts à le faire pour faire baisser leur prix afin qu’ils puissent être à la portée des planteurs», soutient-il.