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Bangladais séquestré: les cinq suspects libérés

18 septembre 2019, 13:00

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Bangladais séquestré: les cinq suspects libérés

Ils ont passé un peu plus d’un mois en cellule. Arrêtés sous une charge de trafic humain, cinq membres d’une famille originaire de Cottage ont recouvré la liberté conditionnelle la semaine dernière, contre une caution de Rs 50 000 chacun devant la Bail and Remand Court. C’était après avoir présenté une motion de remise en liberté, par le biais de leur avocat, Mes Ashley Hurhangee et Joy Beeharry.

Il s’agit de Bhojundra Luchmun Roy, 34 ans ; sa mère, Oomantee Luchmun Roy, 56 ans ; son père, Bharuth Luchmun Roy, 61 ans ; Ketan Luchmun Roy, 33 ans, et Doosheeka Luchmun Roy, 30 ans. Un Bangladais en situation illégale à Maurice les a accusés de l’avoir séquestré et torturé, alors qu’il travaillait dans leur boulangerie, à Cottage.

Le 5 août, le Bangladais a été retrouvé non loin d’un champ de canne dans le village du Nord. L’homme, âgé de 29 ans, a raconté s’être enfui de chez son employeur après avoir été agressé plusieurs fois par les suspects. «Ils me frappaient à coups de tuyau d’arrosage et ne me payaient pas assez pour le travail effectué dans leur boulangerie. Ils me donnaient à peine à manger et, un jour, j’ai décidé de prendre la fuite et de chercher du travail à Port-Louis. Sans succès », avait-il indiqué lors de l’enquête menée par l’assistant surintendant Salim Hosenbocus.

En effet, essuyant des refus dans la capitale, il est retourné au «bercail». Sauf que, dit-il, son calvaire avait recommencé. «On me donnait des coups… J’ai de nouveau pris la fuite et ils ont pu me retrouver sur l’arrêt d’autobus. J’ai été séquestré et torturé.» Mais sa troisième tentative de s’enfuir a été la bonne. Ce sont des villageois qui l’ont découvert, blessé, près du champ de canne.

Par ailleurs, «c’est un premier cas de trafic humain dans le cadre de l’emploi des travailleurs étrangers à Maurice. C’est vrai que les étrangers sont mal rémunérés mais ce cas présent implique la torture et la séquestration», avait confié une source proche du dossier.