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Rallye de Turquie: Lappi leader devant Ogier et Neuville, coup dur pour Tänak

13 septembre 2019, 21:20

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Rallye de Turquie: Lappi leader devant Ogier et Neuville, coup dur pour Tänak

Le Rallye de Turquie est un jeu d’élimination et Ott Tänak, leader du Championnat du monde (WRC), en a été la principale victime vendredi, à l’avantage de ses rivaux Sébastien Ogier et Thierry Neuville. Pour l’heure du moins...

Après dix manches sur quatorze cette saison, l’Estonien de Toyota compte 33 points d’avance au classement des pilotes sur le Belge de Hyundai et 40 sur le Français de Citroën. Mais on peut attendre de l’épreuve la plus cassante du calendrier qu’elle rebatte les cartes.

Vendredi soir, après sept spéciales sur dix-sept, Ogier et Neuville sont deuxième et troisième du classement général provisoire, à 17 sec 7/10 et 18 sec 4/10 respectivement du leader finlandais Esapekka Lappi (Citroën). Soit 7/10 seulement pour les séparer.

Tänak, lui, n’est que huitième avec 1 min 37 sec 4/10 de retard sur Lappi, après une crevaison dans la sixième spéciale.

Quant au trio de tête, il bénéficie d’un petit matelas sur le quatrième, le Finlandais Teemu Suninen (M-Sport Ford), qui pointe à 44 sec 4/10 de la première place.

«Ca n’est pas l’après-midi que nous attendions, mais c’est le propre de ce rallye, constate Tänak, fataliste. C’est loin d’être fini, nous allons continuer.»

En effet, les pistes rocailleuses, les températures dépassant les trente degrés et la vitesse moyenne lente, qui posent des problèmes de refroidissement, font peser d’importantes contraintes sur les mécaniques, faisant de la manche turque un test d’endurance plutôt que de vélocité.

La pluie tombée dans l’avant-dernière spéciale du jour est encore venue compliquer les choses en rendant les routes glissantes.

Passer entre les gouttes

En manque d’adhérence le matin, Neuville a refait une grande partie de son retard dans l’après-midi.

«Un peu en difficulté en fin de journée» après avoir perdu une partie de son pare-choc avant, Ogier est lui «dans l’ensemble heureux de (sa) position». «C’était très cassant et, au moins, je n’ai pas eu trop de soucis», peut souffler le sextuple champion du monde en titre.

Il faudra encore passer entre les gouttes samedi, au fil des deux passages sur une boucle de trois spéciales, dont une inédite (l’ES 10/13).

L’an dernier, pour la première édition de l’épreuve dans les montagnes entourant Marmaris (sud-ouest), Neuville puis Ogier, alors idéalement placés au général, n’avaient pu terminer la journée de samedi, victimes pour le premier d’une casse mécanique et pour le second d’une sortie de route, après avoir dû réparer une suspension cassée.

Tänak, lui, s’était imposé le dimanche alors qu’il n’était que cinquième à 31 sec 9/10 vendredi soir.

Victime quant à lui d’une violente sortie de piste l’an dernier, Lappi, en tête depuis la troisième spéciale, sait aussi sa position précaire.

«Dix-sept secondes d’avance, c’est beaucoup en Finlande, mais ici, une minute d’avance, ça n’est déjà presque rien», lâchait-il dans un éclat de rire vendredi soir. «C’est très bien d’être en tête mais rien n’est fait. Rien du tout !»

Ca n’est pas son compatriote Jari-Matti Latvala (Toyota) qui dira le contraire: en tête après l’ES2 vendredi matin, le Finlandais n’est que neuvième le soir venu après avoir perdu son pare-choc, heurté une pierre, subi une crevaison et souffert de la pluie.