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Sécurité du pape François: snipers et gardes du corps aux points cardinaux…

10 septembre 2019, 20:30

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Sécurité du pape François: snipers et gardes du corps aux points cardinaux…

Ils ont suivi le pape comme son ombre. Des snipers étaient omniprésents sur tous les sites où le pape François s’est rendu hier, lundi 9 septembre. Fait marquant : tous les tireurs d’élite mobilisés étaient des Mauriciens… D’ailleurs, la force policière a aussi exercé un contrôle sur les membres du service de sécurité du pape…

Un des responsables des snipers a pris place vers 9h30. Il était dans un des bâtiments sis aux alentours de Marie Reine de la Paix. Lui, il n’avait pas de «grand fusil» équipé de laser rouge comme dans les films. Non, son rôle était bien plus délicat. Il devait être à l’écoute, dira-t-on sans trop en dire… «S’il y a une détonation, je dois déterminer, dans la seconde même, d’où elle provient», confie-t-il.

Et après ? Il sort son fusil ? Non, il communique la direction de la provenance de la détonation aux autres tireurs cachés partout autour du site. Ce sera à eux de neutraliser l’assaillant. Sans dire combien ils sont ni où ils sont positionnés, le patron des tireurs d’élite affirme que tous les «points élevés» sont couverts par ses hommes. Et ils ne sont pas uniquement à Marie Reine de la Paix. Tout le trajet de l’homme en blanc, de l’aéroport à Port-Louis et Réduit en passant par Sainte-Croix, est couvert par les hommes en noir…

Le moment fort de la journée de ceux qui étaient en embuscade à Marie Reine de la Paix ? C’est lorsqu’ils ont détecté la présence d’un drone dans le ciel. Radio à la main, le responsable a tout de suite commencé à chercher d’où venait l’OVNI et à qui il appartenait. Mais la tension est vite retombée car il s’agissait de l’engin de la police.

Mais si ce n’était pas le cas ? Si c’était l’appareil d’un curieux, allaient-ils l’abattre ? Pas de réponse, la curiosité est un vilain défaut. Mais l’homme précise toutefois que la radio qu’il utilise n’est pas sur la même fréquence que celle de la force policière. L’appareil est réglé sur un réseau via lequel il communique uniquement avec ses hommes.

Mais le rôle des hommes de l’ombre ne s’arrête pas là. La garde rapprochée du pape a aussi été scrutée. «Nous avons effectué un profiling de chacun d’eux, surtout ceux qui sont armés», lâche notre mystérieux interlocuteur. Une attention particulière a été accordée aux pays où ils se sont rendus avant de venir à Maurice. Si les gardes du corps étaient libres de leurs mouvements, la situation était différente pour ceux qui portaient des armes. La police avait délimité un périmètre de sécurité qu’ils ne devaient pas dépasser.

Mais au-delà de cette sécurité discrète mais efficace et bien rodée, 10 000 policiers étaient déployés sur le terrain. Toutes les unités de la police, dont la Special Supporting Unit, l’Helicopter Squadron qui a précédé les déplacements du pape, l’Anti Drug Smuggling Unit et la Dog Section Unit, ont été mobilisées. D’ailleurs, la star de la journée a été le labrador Bob, qui est le spécialiste des explosifs. Il a inspecté l’aéroport avant l’atterrissage du Saint-Père…