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Un corps exhumé en Charente pour tenter de résoudre un mystère de 20 ans

4 septembre 2019, 21:21

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Un corps exhumé en Charente pour tenter de résoudre un mystère de 20 ans

Le corps d’une jeune femme tuée en 1998 en Charente, un meurtre non élucidé et longtemps considéré comme un «cold case», a été exhumé mercredi en Charente, suscitant l’espoir de la famille d’un proche dénouement.

Le corps de Paquita Parra, une employée de supermarché de 30 ans, a été exhumé dans l’après-midi du cimetière de Villebois-Lavalette, à 25 km d’Angoulême, en présence des frères de la victime et de l’avocate de la famille.

Le corps sera analysé par les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) en région parisienne.

«On espère vraiment que les analyses vont donner quelque chose. Il n’y a pas une nuit où je ne pense pas au meurtre de ma sœur», a dit à un correspondant de l’AFP David Parra, le cadet de la famille, entouré de ses frères, «toute la famille vit depuis 20 ans un cauchemar, on veut savoir qui lui a fait ça».

Me Christine Maze, avocate de la famille, a bon espoir que l’on comprenne comment est morte la jeune femme : «Les techniques de la police scientifique ont considérablement évolué. A l’aide de scanners, ils devraient pouvoir déterminer en analysant les os si elle a été tuée avec un objet contondant ou encore si on lui a tiré dessus», ajoute l’avocate.

Le corps carbonisé de Paquita avait été retrouvé dans sa voiture en flammes sur un parking isolé à Puymoyen, dans la banlieue d’Angoulême, début décembre 1998.

La piste de l’assassinat avait été privilégiée et un ex-petit ami de la victime, un temps soupçonné, avait été mis en examen, incarcéré puis relaché.

L’enquête s’était achevée par un non-lieu en 2010, au terme d’un «fiasco judiciaire», selon Me Maze à l’AFP.

L’information judiciaire avait été rouverte et l’instruction confiée à un nouveau juge en 2018, après un rebondissement spectaculaire en 2017 : la découverte d’effets personnels de Paquita, déposés récemment, dans un bois sur la même commune de Puymoyen. Un profil ADN a été trouvé sur les effets découverts en 2017.