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US Open: Monfils électrisé et en plein «kiffe»

3 septembre 2019, 21:57

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US Open: Monfils électrisé et en plein «kiffe»

«Quand je rentre sur ce court, je kiffe»... Avant d’affronter le terrible italien Matteo Berrettini dans la nuit de mercredi à jeudi (en France) en quarts de finale de l’US Open, Gaël Monfils sait qu’il pourra se nourrir de l’énergie dégagée par le public du court Arthur-Ashe.

Depuis son début de tournoi, il n’a pas encore eu l’occasion de jouer dans cette cathédrale de près de 24.000 places, qui bruisse en permanence et explose parfois aux exploits des joueurs.

Cette ambiance effraie beaucoup de joueurs, en intimide la plupart.

Monfils, lui, se dit «différent»: il y est comme chez lui. «J’ai des frissons, mais de kiffe quoi ! Je me dis c’est incroyable, la chance de pouvoir jouer dessus», raconte-t-il.

Pour commencer, le joueur noir américain qui a donné son nom à l’enceinte «est (son) idole», souligne-t-il.

Et depuis le temps qu’il vient à Flushing Medows, où il est engagé pour la 13e fois avec comme meilleur résultat une demie en 2016, le joueur français de 33 ans a joué sur ce court à plusieurs reprises. Contrairement à Berrettini qui découvre totalement l’US Open, son gigantisme et son ambiance loin des salons feutrés que sont les courts Philippe-Chatrier de Roland-Garros ou le Center Court de Wimbledon.

Matches de dingue»

«Moi, j’ai vécu des matches de dingue sur ce court, de beaux matches, de belles victoires, de grosses défaites, des défaites qui font un peu plus mal, des matches au panache», rappelle Monfils.

Aussi, prédit-il un «gros match» face à Berrettini, le joueur qui semble pouvoir arracher les arbres avec les bras.

«Il sert super bien, il a un super coup droit, et surtout il est très agressif», a relevé Monfils qui joue à un très bon niveau depuis le début de la quinzaine mais se méfie de l’Italien, 25e mondial à 23 ans, «un très très bon joueur», insiste-t-il.

Mais son adversaire est aussi conscient de ce qui l’attend: «Je me souviens de le regarder jouer depuis que je suis vraiment petit. Il est incroyable. C’est un athlète. D’abord un athlète et ensuite un joueur de tennis. La façon dont il se déplace sur le court, la façon dont il saute, c’est vraiment quelque chose de fou», a déclaré Berrettini.

Cette saison, les blessures ont contraint Monfils à de nombreux abandons ou forfaits, comme avant son quart de finale au Masters 1000 d’Indian Wells, avant sa demi-finale au Masters 1000 de Montréal, au 1er tour à Wimbledon, avant même le début du tournoi à Miami, Monte-Carlo et Washington.

Ovation du public

Mais à New York, sa «deuxième maison», comme il le répète après chaque tour au public qui l’ovationne, le N.13 mondial est en pleine forme.

Athlétique, spectaculaire, efficace, il n’a été malmené qu’au 3e tour par l’étoile montante canadienne Denis Shapovalov (33e) qui l’a poussé au 5e set.

Mais ce jour là, «je savais que j’étais fort dans le 5e set, surtout avec le soutien de vous, le public», avait-il lancé aux spectateurs.

«J’aime la façon dont le public me soutient, j’aime l’énergie qui se dégage ici... Je suis heureux», avait-il assuré.

En 8es face à Pablo Andujar, qu’il a expédié en 1 h 26 min, Monfils a joué «un bon match, bien mené du début à la fin», selon ses termes. «J’avais un bon plan de jeu, fallait être sérieux. On peut s’enflammer, on peut passer à travers, mais il faut faire attention», avait-il commenté.

«Il a été immense» pendant tout le match, a estimé Andujar pour qui Monfils n’a pas eu de chance dans sa carrière d’avoir joué en même temps que des champions comme Djokovic, Nadal et Federer, car «il n’a pas la carrière qu’il aurait méritée».

Bien physiquement, au point tactiquement, galvanisé par le public, Monfils semble très fort à New York. Il sait qu’il ne pourra en rester qu’un dimanche soir après la finale... et il entend être celui-là.