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Dev Deerpaul: à quoi sert la médecine du sport ?

3 septembre 2019, 15:30

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Dev Deerpaul: à quoi sert la médecine du sport ?

Dev Deerpaul, «Sport Therapist», vient de rentrer au pays avec en poche un diplôme du Comité international olympique. Il répond à nos questions et nous fait découvrir son métier.

Vous êtes thérapeute du sport. Qu’implique votre métier ?
Un ‘Sport Therapist’ est quelqu’un qui peut aider un athlète à tout moment de sa carrière. Il a la capacité de traiter les blessures sportives, préparer un programme de réhabilitation, faire de la prévention, aider l’athlète dans sa préparation mentale ou physique, diagnostiquer la cause des blessures à répétition et conseiller par rapport aux entraînements ou autres changements à faire. Il joue un rôle important dans la préparation de l’athlète avant, pendant et aussi après une compétition.

La médecine du sport regroupe la prévention, le diagnostic et le traitement des traumatismes liés au sport soit tout ce qui peut affecter les os, les articulations, les muscles, les tendons et les ligaments, entre autres. Elle comprend aussi les conseils et les mesures nécessaires au maintien et à l’amélioration de la condition physique des sportifs de tous âges et de tous niveaux.

Pensez-vous que votre métier soit connu des Mauriciens ? Si non, pourquoi ?
Mon métier est peu connu vu que je suis le seul à l’exercer à Maurice. Je suis d’ailleurs le seul ‘Sport Therapist’ à s’être enregistré auprès de l’‘Allied Health Professional Council’.

Qui se tourne vers vous ? Quels sont les athlètes qui ont le plus recours à vos compétences et pourquoi ?
Des sportifs de tous âges et de tous niveaux mais aussi des nonsportifs qui souffrent de problèmes musculo-squelettiques. Les athlètes sont pour la plupart des traileurs, golfeurs, haltérophiles, cyclistes, boxeurs, judokas et jockeys, entre autres. Des athlètes d’autres disciplines également sont concernés.

Certaines blessures sontelles irrémédiables, entraînant une incapacité de l’athlète à continuer à s’entraîner ? Comment abordez-vous la question avec votre patient dans ces circonstances ?
Il existe bien sûr des cas où la reprise d’un sport spécifique après une blessure grave devient presque impossible. La discussion dans ce cas prend une autre tournure. Il s’agit alors d’inciter l’athlète à faire une reconversion ou du ‘cross training’ dans le but de l’encourager à rester positif et à continuer à faire du sport pour son plaisir personnel et pour sa santé.

Faites-vous également de la prévention auprès des athlètes ?
Oui, la prévention se fait régulièrement par des séances de massages adaptées au sport pratiqué, et en donnant des conseils sur une bonne récupération ou comment modifier ses entraînements afin d’éviter certains types de blessures.

En quoi votre métier est-il différent de celui d’un kinésithérapeute ?
La thérapie sportive est dérivée de la kinésithérapie. La différence est l’environnement de travail et la spécificité des conditions que l’on traite. Un kiné est principalement formé pour le secteur médical soit à l’hôpital soit à la clinique, et les conditions qu’ils traitent sont d’ordre neurologique, neuromusculaire, cardiovasculaire ou respiratoire, entre autres.

Un thérapeute du sport est un spécialiste de la réhabilitation neuromusculaire et utilise beaucoup le renforcement poussé en salle de gym ou les nouveaux protocoles de réhabilitation fondés sur des preuves scientifiques.

Outre les athlètes, les personnes lambda peuvent-elles également se tourner vers vous ?
Oui, si la personne souffre d’une douleur musculaire ou d’un problème neuromusculaire telles qu’une sciatique, un problème cruralgie, l’inflammation cervico-brachiale, une myopathie ou même un accident vasculaire cérébral (AVC).

La réhabilitation d’un athlete et d’une personne lambda se passe-t-elle de la même manière ?
Non, pas vraiment. Il ne faut pas oublier que les athlètes ont généralement une meilleure forme physique que la moyenne avec une musculature plus développée que la personne lambda. Cependant, ils ont besoin d’exercices plus structurés, avancés et plus proches de leur sport afin de renfoncer encore plus la zone blessée pour une récupération plus efficiente. Par contre, j’applique la même règle avec les personnes lambda mais avec des exercices adaptés aux pathologies, à l’âge et à la capacité physique de la personne. Avec cette approche, les patients lambda récupèrent plus vite que des séances kiné classiques.

Vous venez d’obtenir un diplôme du Comité international olympique. Que représente ce diplôme ?
Les jeux Olympiques sont le summum dans le sport et sont surtout réservés aux élites. Se qualifier au niveau olympique démontre la capacité de pouvoir s’aligner aux normes internationales rigoureuses et de pouvoir travailler avec les meilleurs mondiaux tels que les équipes médicales et les athlètes.

Concernant le domaine dans lequel vous exercez, quell est votre souhait pour l’avenir ?
Le sport se développe très vite à l’échelle mondiale. Les records tombent régulièrement car l’être humain arrive à pousser encore plus loin ses limites en se basant sur la technologie et les données scientifiques. La réhabilitation sportive évolue régulièrement et mon souhait serait d’avoir une structure très moderne, efficace et à la pointe de la technologie afin d’aider nos sportifs à atteindre le niveau mondial plus facilement et plus régulièrement.

Qualifications majeures

<p style="text-align: justify;">Diplôme d&rsquo;Études supérieures en rehabilitation (Comité international olympique) 2019<br />
	Diplôme d&rsquo;Études supérieures en médecines alternatives (Calcutta, Inde) 2015<br />
	Diplôme d&rsquo;Études supérieures en acupuncture orthopédique (Londres, Angleterre) 2010<br />
	Degré en Sport Therapy de l&rsquo;université de Bedfordshire (Angleterre) 2009<br />
	Certificat d&rsquo;instructeur de cours de vélo en sale (Londres, Angleterre) 2009<br />
	Certificat d&rsquo;instructeur en conditionnement physique niveau 2 (Londres, Angleterre) 2008</p>

Expérience internationale

<p style="text-align: justify;">Dev Deerpaul a débuté sa carrière pendant ses études supérieures en Angleterre en tant que thérapeute d&rsquo;une équipe de football en sixième division de la ligue anglaise et ensuite en tant qu&rsquo;entraîneur personnel à Londres. Outre le pays de sa majesté le<em> &laquo;Sport Therapist&raquo;</em> a aussi travaillé en Allemagne, Écosse, Espagne pour une compagnie internationale de massage et en République tchèque pour l&rsquo;équipe nationale d&rsquo;haltérophilie.</p>

<p style="text-align: justify;">C&rsquo;est en 2011 qu&rsquo;il décide de retourner à Maurice pour contribuer à la préparation des athlètes pour les Jeux des Îles aux Seychelles. De 2012 à 2014, il enseigne au JR School et donne des cours en Fitness accrédités par &lsquo;ETA&rsquo; de l&rsquo;Afrique du Sud.</p>

<p style="text-align: justify;">Aujourd&rsquo;hui, il fait toujours partie de l&rsquo;équipe Médicale sportive de Maurice. Il accompagne aussi la délégation nationale à certaines compétitions importantes comme la CJSOI aux Comores (2012), les Jeux des Îles à La Réunion (2015), les Jeux d&rsquo;Afrique au Congo Brazzaville (2015), les Jeux des Îles à Maurice (2019). Dev Deerpaul est aussi attitré au cyclisme avec la Team MCB. Il consulte à plein temps à Synergy Sport &amp; Wellness Institute, à Moka, depuis 2014.</p>