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L1: toujours sur les nerfs ces Monégasques?

31 août 2019, 14:08

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L1: toujours sur les nerfs ces Monégasques?

«Le gros objectif est de terminer le match avec onze joueurs, et ce n’est pas sûr»: mi-ironique, mi-sérieux, Leonardo Jardim pointe la fébrilité de Monaco, qui se déplace dimanche à Strasbourg avec l’obligation de réagir.

Depuis trois matches, Monaco déçoit. Laminés par Lyon (0-3) lors de la première journée, les hommes de Leonardo Jardim ont, ensuite, été incapables de réagir à Metz (0-3), puis de rester solides face à Nîmes en encaissant deux buts en fin de match (2-2).

A chaque fois, l’équipe s’est retrouvée en infériorité numérique et a coulé. Jardim a eu beau pester contre la dureté des exclusions, les trois matches de suspension prononcés par la commission de discipline pour Fabregas, Aguilar et Jemerson (dont un avec sursis pour les deux derniers) ont acté la violence des fautes.

Dans la difficulté, Monaco est-il vraiment trop nerveux? Comme la saison dernière (108 points au final), les Rouge et Blanc sont déjà derniers du classement du Fair Play de la LFP, avec 15 points déjà --1 point par avertissement, 3 pour une exclusion.

Pourtant, c’est aussi l’une des équipes qui subit le plus de faute depuis le début de la saison. Mais son manque de confiance accentue la nervosité ambiante. Le traumatisme de la saison dernière est toujours vivace. Il faudra du temps pour que les anciens s’en défassent.

Quelques jours avant son exclusion contre Nîmes (à la suite d’une inutile faute à 40 mètres de ses buts), Jemerson expliquait qu’il était «compliqué d’oublier l’an dernier».

Après un match amical de pré-saison remporté contre la Sampdoria (1-0) auquel il n’avait pas participé, le défenseur central Kamil Glik reconnaissait, lui, que «tout le monde a(vait) eu peur, l’an dernier». «On a pensé au pire mais c’est du passé», a-t-il lancé comme pour chasser les mauvais esprits.

-Maripan veut être leader-

Pourtant, l’actuel capitaine monégasque, en l’absence de Falcao, est méconnaissable. «Il n’est pas à son niveau, bien sûr», constate Jardim. Mais le coach monégasque protège ses tauliers: «Contre Nîmes, il est impliqué sur le premier but. Mais pas sur le deuxième. Et pas Jemerson non plus, puisqu’il était déjà exclu!»

Dans ces conditions de fébrilité, la signature du défenseur international chilien Guillermo Maripan (à laquelle va d’ajouter celle de Bakayoko) devrait rassurer. C’est l’avantage des clubs riches: dès qu’un problème est détecté, ils ont la capacité de réagir.

«Au départ, on n’avait pas forcément envisagé de recruter un défenseur central, admet Oleg Petrov, le vice-président. Mais les premiers résultats nous ont fait changer d’avis.»

Monaco a déboursé 18 millions d’euros pour attirer ce défenseur, indéboulonnable en sélection et auteur de deux belles saisons chez les Basques du Vitoria Alavès. Lui, n’a pas de doute. Il le clame!

«Oui, je me considère comme un leader», lance ce garçon de 25 ans au 1,93 mètre. «Je me considère comme un joueur fort physiquement et mentalement. Je veux le montrer à chaque match et que mes coéquipiers le ressentent aussi. Dès ce week-end.»

A Strasbourg, Maripan devrait être titulaire. Avec un seul objectif: gagner. Sa nouvelle direction lui a donné pour objectif l’Europe la saison prochaine. Avec un point récolté en trois matches, Monaco, actuel 19e, doit réagir vite.

Mais Petrov souhaite calmer les plus pessimistes. Pour lui, se séparer de Jardim n’est pas à l’ordre du jour. «Le début de saison a été difficile, conclut le dirigeant. Mais les circonstances ont été compliquées, avec des signatures tardives, des cartons rouges, trop peu de cohésion.»

Mais bientôt, ces excuses appartiendront au passé et ne pourront plus servir. Jardim le sait.