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Flic-en-Flac: Sandhya Hurreeram, une artiste self-made

30 août 2019, 16:20

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Flic-en-Flac: Sandhya Hurreeram, une artiste self-made

Elle s’y connaît en peinture et tout ce qui est l’art. Pourtant, Sandhya Hurreeram n’a suivi aucune formation en peinture. Elle est simplement devenue une artiste autodidacte.

Depuis son jeune âge elle a commencé à peindre pour passer le temps, sans réaliser qu’elle voulait être peintre. Et à l’âge de 23 ans, notre artiste dessine, peint et réalise de beaux tableaux. Elle ira jusqu’à choisir l’art comme sujet au collège… contre la volonté de son père.

En Form IV, Sandhya Hurreeram avait dû délaisser son penchant pour l’art parce que son père voulait qu’elle étudie une autre matière. Mais après une semaine, elle n’en pouvait plus ; cette ancienne élève du collège St Andrews change de matière et opte pour l’art jusqu’au HSC. Choix qu’elle ne regrette nullement puisqu’elle gagne sa vie grâce à sa peinture.

Aujourd’hui, notre interlocutrice confie qu’elle laisse sa créativité la guider pour réaliser des tableaux en se basant sur des techniques d’acrylique et la peinture au couteau. «Je fais principalement de la peinture abstraite. Le premier tableau que j’ai réalisé «Music in Wonderland» était mon course work au HSC. Je l’ai vendu à Rs 10 000.

«C’est à ce moment-là que j’ai su que je peux faire de ma passion mon métier. Le seul regret que j’ai, c’est que mon père n’est plus là pour me voir en tant qu’artiste. Il serait si fier de voir sa fille devenir une femme indépendante», confie Sandhya Hurreeram.

Exposition en solo

La jeune artiste dispense également des cours en art du lundi du vendredi à Flic-en-Flac. Elle ajoute qu’elle enseigne cette matière par amour et pour que les jeunes reprennent goût à l’art également.

Sandhya Hurreeram compte bien animer une exposition en solo cette année. «Le thème sera axé sur l’Afrique… un pays que j’admire pour son paysage, sa faune et sa culture», confie-t-elle.

Cependant, la jeune peintre ajoute qu’à Maurice les artistes dépendent beaucoup de la chance. «Les Mauriciens n’achètent pas vraiment des tableaux des artistes locaux. C’est pour cela qu’il faut davantage inciter la population à acheter local. Certes, le vernissage est important mais il faut savoir que des artistes attendent que leurs œuvres soient reconnues. D’ailleurs, moi, j’ai eu de la chance que mon course work a attiré l’attention. C’est ainsi que j’ai commencé à avoir des clients et des commandes.»