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L1: déjà sous pression à Monaco, Jardim reste droit

25 août 2019, 15:50

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L1: déjà sous pression à Monaco, Jardim reste droit

«On ne me déstabilise pas facilement»: après deux gifles reçues contre Lyon puis Metz en ce début de championnat, 3-0 à chaque fois, l’entraîneur de Monaco Leonardo Jardim est déjà sous pression au moment d’accueillir Nîmes dimanche. Un sentiment que le Portugais connaît bien.

«Ici, tout le monde est habitué à la pression du foot, lance Jardim. Cela fait partie de notre travail. Rien ne change». Avant de recevoir les Crocodiles, 19es de L1 avec zéro point au compteur comme Monaco, l’entraîneur fait face.

Il a «l’obligation de gagner ce match. C’est toujours pareil», glisse-t-il. Mais dimanche, les actes devront suivre. Sinon, l’entraîneur portugais entrerait dans une zone de forts remous, comme celle de l’année passée, qui avait fini par lui coûter son poste en octobre.

Certes, il est depuis revenu aux commandes et a sauvé le club de la relégation. Mais depuis son retour en janvier, Monaco va mal. Les faiblesses n’ont pas toujours été corrigées.

«C’est un peu la continuité de la saison dernière, reconnaît-il, tout de même confiant. Petit à petit, le club fait venir des joueurs afin de faire changer les choses. Recrutement et travail sur le terrain créeront une nouvelle dynamique».

Pour cela, le vice-président Oleg Petrov, en équilibre entre obligations de renforcer l’équipe et de réduire le nombre de contrats, essaie de le contenter.

Jardim a souhaité les anciens du Sporting, Silva et Slimani? Ils sont là. Il voulait de nouvelles cartouches offensives? Onyekuru, Ben Yedder et Martins ont coûté 87 millions d’euros. Sans évoquer le retour de prêt de Baldé, acheté 30 millions à la Lazio en 2017. Ou encore le cas Falcao, que Monaco souhaite conserver...

Jardim acquiesce. Mais lui, attend encore un défenseur central et un milieu.

Jardim: «Oleg sait» 

«Aujourd’hui, le groupe n’est pas encore complètement formé, dit-il. Ce sera le cas d’ici une semaine.» Comme pour se dédouaner, il poursuit: «Seulement six ou sept joueurs ont effectué la totalité des six semaines de pré-saison. Les autres n’étaient pas là. C’est presque comme si ce travail était à jeter.»

Le Portugais ne peut se contenter de cet argument, réel mais insuffisant, puisque relatif à une situation commune à la majorité des clubs. Donc, comme depuis son arrivée en France en 2013, il protège les siens.

«Je défends les anciens du club, lance-t-il. Falcao, Glik, Subasic, Jemerson. Ceux qui ont été champions. Ils travaillent beaucoup. Falcao aussi. S’il ne joue pas, c’est qu’il est blessé. Sinon, même s’il veut partir, il jouerait».

«Je donne de l’importance aux choses importantes, assène Jardim. Oleg (Petrov, qui l’a soutenu mercredi, ndlr) sait ce qui se passe au club. Il sait ce qu’on se dit lors de nos rendez-vous. Il sait de quoi il parle. Au contraire des personnes qui ne connaissent rien, mais qui parlent aussi».

Une pique à peine masquée envers ses détracteurs, la presse voire les internautes qui, sur Twitter, ont fait émerger la tendance #Jardimout en France la semaine dernière: «On ne me déstabilise pas facilement», martèle le Portugais.

«De quels supporters parle-t-on, interroge-t-il. Ceux qui sont derrière leurs portables? Aujourd’hui, dans la société, on se cache. On a peur de parler en face. On critique facilement (...). On veut changer toujours tout et vite: mobile, maison, femme ou homme! Il n’y a pas de respect. Ceux qui veulent changer les anciens ou l’entraîneur, changeraient père et mère s’ils le pouvaient». Ou peut-être simplement les résultats actuels de l’AS Monaco...