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Hôpital Victoria: le calvaire des femmes enceintes

19 août 2019, 21:30

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Hôpital Victoria: le calvaire des femmes enceintes

Elles en ont assez. Des femmes enceintes déplorent les conditions hygiéniques dans lesquelles elles doivent patienter lorsqu’elles ont un rendez-vous à l’hôpital Victoria, Candos. Des pigeons perchés sur le climatiseur, des crottes sur les chaises, un sol glissant, un langage «déplaisant» des infirmières de service…

Nous nous sommes rendus sur les lieux. Il est 7 h 30, un lundi. Et déjà, quelques femmes enceintes sont là, assises devant les cabinets de consultation. Par peur de représailles, elles ne souhaitent pas donner leur nom au complet. L’une d’elles, Priscilla, va devenir maman pour la première fois. Et depuis plus de six mois, elle fait le va-et-vient entre l’hôpital Victoria et sa maison.

D’emblée, elle avance qu’il est primordial d’arriver à l’hôpital le plus tôt possible. «Il faut qu’à 8 heures, vous ayez déjà déposé votre carte de rendez-vous. J’arrive à l’hôpital à jeun. Et le plus tôt vous arrivez, mieux c’est.» Bien sûr, ce n’est qu’une théorie.

Au fur et à mesure que la file d’attente s’allonge, force est de constater que le silence est rompu par le roucoulement des pigeons perchés sur les unités extérieures des climatiseurs. «Regardez ces bancs ! On voit des crottes de pigeons partout et on parle d’hygiène…» lâche une autre patiente.

Les dossiers se mélangent

Vers 8 h 15, un Attendant commence à nettoyer les trois toilettes qui se trouvent près de l’endroit où attendent les femmes enceintes. Sa tâche terminée, l’employé déverse de l’eau sur le lieu de passage et ne prend même pas la peine de l’essuyer.

«Et si nous nous blessons, que va-t-il se passer ?» demande une autre jeune femme. Elle ajoute qu’on aurait pu laver les toilettes un peu plus tôt. Ce n’est qu’à 9 heures que les portes s’ouvrent. «Quelquefois, nous rencontrons des difficultés avec le personnel hospitalier. Certains ne savent pas nous répondre correctement. Et d’autres mélangent les dossiers», réplique l’une des patientes.

Travaillant dans le secteur privé, elle confie qu’elle rencontre plusieurs difficultés à cause de ses rendez-vous. «J’ai dû me déplacer à trois reprises pour mettre un rendez-vous. Lors des congés publics, il n’y a pas de médecin qui ausculte. Et il n’y a aucune affiche pour vous informer.»

Impossible de retourner au bureau par la suite, s’insurge- t-elle. «On quitte l’hôpital pas avant midi parfois. S’il y avait un meilleur planning, peut-être que l’on ne rencontrerait pas autant de problèmes.»

Nous avons sollicité à plusieurs reprises la cellule de communication du ministère de la Santé. Nous sommes toujours en attente d’une réponse.