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Bachoo-Nuckcheddy: le guru et l’élève

18 août 2019, 08:07

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Bachoo-Nuckcheddy: le guru et l’élève

Les deux principaux candidats à cette partielle, en l’occurrence Anil Bachoo, du PTr, et Vikash Nuckcheddy, du MSM, se connaissent depuis des années. Pour cause, Anil Bachoo a été l’enseignant de Vikash Nuckcheddy, au collège Eastern de Centre de Flacq… Ce dernier a été même très actif pour Anil Bachoo quand il était candidat du Mouvement socialiste militant, en alliance avec le MMM, en 1991 et ensuite en 2000. Anil Bachoo était alors candidat dans la circonscription de Flacq-Bon Accueil. Mais le sort a voulu qu’ils soient désormais adversaires...

En attendant, c’est le guru et ses sympathisants qui obtiennent la première meilleure note, au vu de l’ambiance qui régnait hier au sein du camp travailliste. L’élève, novice en politique au niveau national – ayant tout de même déjà présenté sa candidature au n°7 – a visiblement eu du mal à rassembler ses partisans.

Vikash Nuckcheddy, âgé de 49 ans, est un habitant de Mare-La-Chaux. Il est membre du Lions Club de Flacq. Il a été élu conseiller du village à l’âge de 19 ans et l’a représenté au sein des conseils des districts en 2002, 2005 et 2007. Il était à un certain moment un partisan du MMM, mais pas pour longtemps. Il est vite retourné au bercail, son «role model» en politique étant sir Anerood Jugnauth.

Après ses études primaires effectuées à l’école de son village natal, il a fréquenté le collège St-Andrews. Ensuite, il intègre le collège Eastern de Flacq, pour des cours polytechniques. Il prend son premier emploi dans la construction et il gravit rapidement les échelons pour devenir «commercial manager» au sein de la Building and Civil Engineering Co. Ltd. En 2014, il donne un sacré coup de main aux trois candidats de l’alliance Lepep, au n°9. En guise de récompense, il est nommé membre du conseil d’administration de la Tertiary Education Commission.

En face de lui, Anil Bachoo, un vieux routier qui est tombé dans la marmite politique en 1978. Il est devenu secrétaire général du PTr en 1985. Il quitte les Rouges en 1987 pour aller former le Mouvement travailliste démocrate (MTD), avec feu Sanjit Teelock. Plus tard, soit en 1991, il est élu sous la bannière du MSM. Bis repetita en 2000. Nommé ministre des Infrastructures publiques, il quitte toutefois le gouvernement en 2004, pour se joindre au PTr. 

Le 3 juillet 2005, il est élu à Flacq-Bon-Accueil sous la bannière rouge. De 2005 à 2008, il est ministre de l’Environnement et patron de la National Development Unit. En septembre 2008, il est de nouveau nommé ministre des Infrastructures publiques. Après les élections de 2010, il est reconduit à ses fonctions.

Entre 2010 et 2014, sous la houlette de son ministère, Terre-Rouge–Verdun et la Ring Road voient le jour. Mais Bachoo fait l’objet de plusieurs critiques, plusieurs problèmes étant détectés au niveau des routes…

Par ailleurs, dès qu’il a démissionné de son poste de président de la République, sir Anerood Jugnauth a été très critique envers Anil Bachoo, parlant souvent des coûts élevés des projets sous son ministère. Durant la campagne électorale de 2014, l’alliance Lepep a sorti l’artillerie lourde contre lui, et il a mordu la poussière, comme beaucoup de candidats de son parti.

Le candidat du PTr à la partielle du 13 novembre a également été inquiété dans l’affaire Betamax. Il avait été interrogé par le CCID. Mais il est reparti en homme libre après chaque audition aux Casernes centrales.

On apprend, en outre, qu’Anil Bachoo ne souhaitait pas être candidat à cette partielle. Mais la direction du PTr lui a demandé de se présenter, puisqu’il est considéré selon eux comme un «bulldozer» au n°7.

La question demeure : l’habitant de Plaine-des-Roches se fera-t-il écraser si partielle il y a ? Ou pas ?