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Festival: Nou Le Morne prend de l’ampleur
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Festival: Nou Le Morne prend de l’ampleur
La deuxième édition du Festival Nou Le Morne aura lieu les 23 et 24 août au Green Village à Coteau Raffin. Cette année, l’événement est de plus grande envergure.
Ce festival, dont la première édition a eu lieu l’année dernière, est organisé autour du 23 août, soit la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. À travers diverses formes d’art, cet événement a pour but de mettre en valeur l’identité du territoire du Morne, sa culture et ses habitants. Des valeurs telles que l’ouverture, la solidarité et la Green attitude sont mises en avant. Sur bien des points, cet événement s’annonce de plus grande ampleur que l’édition de l’an dernier.
Si l’année dernière, le festival a tenu sur un jour, cette fois, il s’étale sur deux jours et verra la participation d’un plus grand nombre d’artistes. Il faudra ainsi s’attendre à la participation d’une quarantaine d’artistes locaux comme internationaux. Une direction internationale est ainsi donnée à ce festival. «L’année dernière, nous avons enregistré autour d’un millier de festivaliers. Pour cette présente édition, nous espérons dépasser ce nombre», explique-t-on du côté de l’organisation.
Cette nouvelle édition voit également une plus grande participation des habitants du Morne. «L’année dernière, nous avions embauché 52 habitants du Morne. Cette année, nous allons en employer une centaine. Ils sont embauchés pour la construction des structures en bambou du festival et la mise en place d’un dôme composé de CD et DVD usagés. Les emplois comprennent aussi la tenue des étals dans le Foodcourt, l’accueil, le défrichage des nouveaux espaces, le Street marketing et la sécurité, entre autres». Les habitants du village du Morne sont employés par l’organisation non gouvernementale Action Développement Le Morne (ADM) vers laquelle une partie des bénéfices du festival seront reversés à son projet Vision Le Morne
Plusieurs activités sont également organisées autour de ce festival. Entre autres, on découvre le Trail de la Liberté ou deux parcours, un de 20 km intitulé Le grand marronnage et l’autre, sur 10 km, nommé Le petit marronnage sont proposés. Dans l’Espace Village, une galerie d’art éphémère sera mise sur pied. Les artistes qui y exposeront sont Baba Gaia, Sarvesh Jeewooth, Ciel en feu, Katty Laguette, Daphné Doomun, qui est également la marraine artistique de cette nouvelle édition de Nou Le Morne, Shaun Beyond, Mermartist, Deanna Desvaux de Marigny, Yan de Maroussem et Yannick Télémaque
Divers ateliers artistiques ont également été offerts aux jeunes du Morne. Joshila Dhaby, Okuda San Miguel et Lakaz d’Art ont participé à du Street art. Ainsi, deux arrêts d’autobus du village du Morne ont été peints et des fresques murales ornent désormais le village. Des performances artistiques sont proposées par les artistes Katja Loher et Elise Morin, qui elle est au cœur de la construction du dôme de CD et de DVD.
Plusieurs événements sont annoncés une semaine avant, soit dès aujourd’hui. Ainsi, à 9 heures, Yan de Maroussem accompagnera plusieurs participants dont des habitants du Morne pour une heure de plogging, soit le ramassage des déchets, tout en courant. Un peu plus tard, en fin d’après-midi, soit à 18 heures, le film-documentaire Vey nou lagon, réalisé par Zara Currimjee et Vanina Harel, sera projeté dans le village du Morne. Et ce n’est pas fini car demain soir, une Pre-party en amont du festival aura lieu au Crazy Fish Bar du Veranda Tamarin Hotel. Cet événement, prévu entre 16 et 22 heures, verra la participation de plusieurs artistes dont Menwar, Ayef, Gianni Denitto, Philippe thomas, Kersley Sham et Avneesh, entre autres.
L’action écolo mise en avant
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/davy_sicar_0.jpg" width="620" />
<figcaption>Davy Sicar (en haut) et Christine Salem (ci-dessous) sont parmi les têtes d’affiche de ce festival.</figcaption>
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/christine_salem_et_davy_sicar_seront_parmis_les_tetes_daffiche_de_ce_festival.jpg" width="620" />
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<p style="text-align: justify;">La conscience écologique est au cœur de ce festival. Depuis le mois d’avril, un appel a été lancé au public pour la collecte de 52 000 CD et DVD usagés pour la construction d’un paysage de dômes. <em>«Ce projet a pour but de montrer le potentiel artistique à partir de recyclage de déchets industriels. Nous avons reçu plus de 10 000 CD et DVD, ce qui va permettre la construction d’un dôme. Après le festival, la collecte continuera jusqu’à l’année prochaine et nous espérons pouvoir construire un paysage de dômes», </em>explique-t-on du côté de l’organisation du festival. Dans le coin restauration, la majorité des produits utilisés proviendront du marché local et seront préparés par les habitants du village. Pour le service, ce sont des assiettes en feuilles de palmistes, naturelles et biodégradables, qui seront utilisées. Les couverts eux seront en bois recyclable. Il faudra également oublier les bouteilles et les pailles en plastique lors de ce festival. Des eco cups et des pailles en bambou seront proposées. Qu’en est-il des déchets ? <em>«Des poubelles de tri sélectif seront installées.»</em></p>
<p style="text-align: justify;">Pour vous permettre d’accéder au site du festival, ce sont des bracelets en plastique recyclé et biodégradable, qui seront attachés à vos poignets. Et afin de rendre le plastique encore plus utile, sachez que la monnaie, qui sera utilisée au festival, sera en plastique recyclé.<em> «Grâce à Oliver Thomas et sa machine, quelque 100 kg de bouchons de bouteilles sont actuellement recyclés pour devenir la monnaie qui sera utilisée au cours du festival. Cet acte citoyen est fait en partenariat avec Ensamnoukapav et 4Aces».</em></p>
<p style="text-align: justify;">Afin d’encourager le public à entreprendre des actions écologiques, les organisateurs les invitent à pratiquer le covoiturage.</p>
Le mot de l’organisatrice
<p style="text-align: justify;">Agathe Desvaux de Marigny est la fondatrice de ce festival. Elle est également au cœur de l’organisation non gouvernementale ADM. Elle nous explique qu’avec cette deuxième édition, elle a<em> «voulu asseoir le festival et lui donner une direction internationale»</em>. Accompagnée de son équipe, elle a choisi avec soin les artistes invités. <em>«Certains artistes tels que Davy Sicard et Christine Salem étaient des choix définis. Je voulais également avoir des artistes de Rodrigues»,</em> souligne-t-elle. Les artistes ont été choisis pour rapport aux messages qu’ils véhiculent et par rapport à leur engagement écologique, avec comme point de départ le séga tipik.</p>
<p style="text-align: justify;">Si l’année dernière, ce festival a reversé Rs 122 895 à l’ONG ADM, cette année, à cause des frais encourus, cette somme risque d’être inférieure.<em> «Néanmoins, nous avons offert une centaine d’emplois aux habitants»,</em> fait ressortir Agathe Desvaux de Marigny. Avec la somme recueillie l’année dernière, ADM a, entre autres, financé le transport scolaire de plusieurs élèves, organisé une fête de Noël pour 117 enfants, âgés de six à 13 ans, fait une sortie à Casela et mis sur pied une chasse aux œufs pour 80 enfants à l’occasion de la Pâques. La fondatrice de Nou Le Morne pense déjà à la troisième édition. <em>«Idéalement, je souhaite regrouper les jours, c’est-à-dire un jour pour la présentation de films documentaires, un autre pour la danse et le théâtre et enfin un jour pour la musique. Je souhaiterais mettre également plus d’accent sur le côté sportif avec l’organisation d’une régate. Pousser encore plus loin la carte nature, art, culture. Cela demandera plus d’investissements, plus de sponsors»,</em> explique Agathe Desvaux de Marigny.</p>
<p style="text-align: justify;">Même si comme elle le dit,<em> «un petit groupe d’habitants»</em> est toujours en désaccord avec elle, elle poursuit ses actions <em>«pour le village du Morne. Je pense qu’avec le festival, ils verront les actions entreprises. Moi, je continue d’avancer. Je sais que je suis en train de faire quelque chose de bien pour le village».</em></p>
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