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L1: avant l’OM, Gourcuff fait déjà le plein à Nantes

16 août 2019, 15:14

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L1: avant l’OM, Gourcuff fait déjà le plein à Nantes

C’est l’effervescence à Nantes. Entre un entraînement ouvert au public et un match très attendu face à l’OM, samedi (17h30), le nouvel entraîneur des Canaris Christian Gourcuff attise la curiosité et a déjà rendu une certaine popularité au club.

Sa méthode, c’est la transparence: en conférence de presse comme dans la double page d’interview dans L’Equipe, Gourcuff répond à toutes les questions. Et ouvre l’entraînement au public, une pratique peu courante du temps de ses prédécesseurs, Miguel Cardoso et Vahid Halilhodzic.

Ils étaient d’ailleurs près de 300, aussi curieux que passionnés, jeudi à la Jonelière, le centre d’entraînement nantais, massés dans l’espace réservé aux supporters: «C’est un jour férié (15 août, NDLR) et il y a de la curiosité», résumait un autre Christian, supporter inconditionnel des Canaris, venu en famille.

«Intense»

Difficile de comparer les méthodes, sauf pour les joueurs, à l’issue d’un entraînement axé sur le pressing, la conservation et la transmission rapide du ballon. Avec Gourcuff au centre du terrain, aux premières loges, mais moins interventionniste que «Coach Vahid».

«Vous seriez venu mercredi, la séance était encore plus intense», sourit le milieu de terrain Abdoulaye Touré. «Ce sont deux méthodes de travail différentes. On est davantage sur un travail de marquage de zone, là ou Halilhodzic et Cardoso étaient davantage des adeptes du marquage individuel.»

«On se rapproche du système Ranieri, avec un bloc compact et la volonté de sortir sur l’adversaire sur un temps de passe», poursuit le milieu défensif franco-guinéen. «On sait que c’est un coach qui aime bien jouer au ballon. Et qui dit jouer au ballon, dit évoluer à une ou deux touches de balle. Ça va demander beaucoup d’énergie. On n’entraîne pas forcément de la même manière après 30 ans mais on peut avoir les mêmes idées...»

En une semaine, Gourcuff n’avait pas l’intention de tout révolutionner mais le latéral brésilien Lucas Lima a tout de même admis avoir «beaucoup travaillé la tactique». Certains de ses coéquipiers ont ouvert grand les yeux et pas forcément compris du premier coup les consignes du premier exercice. Mais l’essentiel était ailleurs.

«Je n’ai pas 36 solutions»

Gourcuff sait que le temps est compté, que «le problème, c’est le délai», pour obtenir des résultats significatifs tout en redonnant une identité de jeu aux Canaris. Il sait aussi que «rien ne remplace la compétition» et l’ancien sélectionneur de l’Algérie avait pris l’habitude, à Lorient et à Rennes, d’aligner son équipe-type assez tôt dans la semaine.

«Je n’ai pas 36 solutions. Ça fait huit jours que je suis là, j’ai bien avancé dans la connaissance de mon effectif. Je perçois bien l’ossature des titulaires», dit Gourcuff. Il assure que les jeunes «auront leur chance» et considère que «22 joueurs de champ, plus trois gardiens à l’entraînement, c’est l’idéal».

A la fin de la séance de jeudi, le coach a réuni son staff à l’écart. Puis il a donné aux médias une petite idée de son ressenti: «Avec le stress de la compétition, d’anciens automatismes ressortent. Je suis plus optimiste sur l’aspect organisation. Pour la fluidité, ça sera plus long. C’est un conditionnement long qui se fait à travers les séances».

Le coach a toujours le même débit, tente d’y ajouter avec l’expérience un peu d’humour: «Je dors moins bien, même à 64 ans... même si je suis très heureux d’être de nouveau dans l’action en permanence».

Samedi, c’est un stade plein qui l’attend: «Je suis venu souvent à la Beaujoire mais je ne connais pas le vestiaire domicile.» Il est juste un peu plus grand.