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Cocaïne: 87 g saisis en 2017 contre 93 kg en 2019

10 août 2019, 22:15

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Cocaïne: 87 g saisis en 2017 contre 93 kg en 2019

Où vont les substances illicites après la saisie ?

Rs 1,8 milliard. C’est la valeur marchande de toutes les drogues saisies de janvier à juillet 2019. Cela comprend l’héroïne, les drogues synthétiques, le cannabis, les sédatifs, le subutex, les méthamphétamines et le diéthyllysergamide (le LSD), entre autres. L’an dernier, leur valeur marchande était de Rs 2,3 milliards et en 2017, de Rs 2,8 milliards. De janvier à juillet 2019, 93 kilos de cocaïne ont été saisis, contre 87 grammes en 2017, selon l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU).

«La cocaïne suit une nouvelle tendance à la hausse actuellement. On en saisit davantage ces derniers temps», soutient un officier de l’ADSU. En effet, de quelques grammes, les découvertes se comptent désormais au kilo. Depuis les derniers mois, on en compte trois d’une ampleur considérable pour Maurice. Quant aux saisies de cannabis et de drogues synthétiques, le volume était plus élevé de 2017 à 2018. En 2019, on note un fléchissement. En revanche, les saisies d’héroïne ont chuté depuis 2017.

Quel est le cheminement de ces drogues une fois détectées ? Elles sont immédiatement placées sous «police custody». Par exemple, si la drogue a été saisie dans le nord de l’île, elle est transférée au quartier général de l’ADSU. Du début de l’enquête à la décision finale en cour, l’officier responsable de la saisie accompagne la drogue.

D’après l’article 58 de la Dangerous Drugs Act, dès sa découverte, l’officier en état des détails en présence d’un autre policier et de l’accusé s’il y en a un. «Le policier doit inscrire le contenu, la forme, le poids indicatif, la date et le lieu, la drogue suspectée, l’accusé, entre autres. Cela se fait sur ordinateur et dans les livres. Il doit s’assurer que personne n’y a accès», avance notre interlocuteur.

Deux protocoles sont appliqués

La drogue est scellée puis envoyée au Forensic Science Laboratory (FSL) pour analyse. Une fois cette étape franchie, les stupéfiants sont transmis à l’Exhibit Room de l’ADSU. Ce lieu est sous clé et soumis à une surveillance caméra et des policiers 24 heures sur 24. «L’accès est restreint, par exemple, aux officiers qui y sont postés. Tout autre officier qui vient déposer des drogues saisies doit le faire juste au comptoir. Il ne peut entrer à l’intérieur. Le lieu est également soumis à des points de contrôle», ajoute l’officier de l’ADSU.

Les produits illicites y sont conservés jusqu’à leur présentation en cour. C’est d’ailleurs le même policier qui les présente devant le tribunal. Si la valeur de la drogue dépasse les Rs 100 000, un convoi composé de la Special Supporting Unit, du Groupement d’intervention de la police mauricienne, entre autres, doit l’escorter. La saisie doit rester sous scellés. C’est le responsable de la saisie qui la ramène à l’Exhibit Room.

Après la présentation du cas en cour, deux protocoles sont appliqués. Dans le premier cas, le juge ou magistrat se prononce sur la destruction de la drogue saisie. Celle-ci est généralement incinérée à l’ADSU en présence du juge ou du magistrat en question. La deuxième option, par exemple en l’absence d’un accusé dans l’affaire, la brigade anti-drogue se charge de la destruction. Tout se fait sous présence d’un haut gradé, des officiers ayant pris part à la saisie et de l’expert du FSL ayant examiné la drogue.