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Fastnet Race: plus de 400 bateaux et une première Manche pour les Ultim

3 août 2019, 10:50

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Fastnet Race: plus de 400 bateaux et une première Manche pour les Ultim

 

Après une année 2018 difficile, les Ultim, ces bateaux géants +volants+, ouvrent un nouveau chapitre, entre nouvelles machines et nouveaux skippers, et une première confrontation samedi sur la Manche avec l’emblématique course au large anglo-saxonne en équipage, la Fastnet Race.

Pour sa 48e édition, la compétition bisannuelle, qui relie Cowes à Plymouth (Angleterre), a séduit 437 bateaux, dont ceux de la flotte très élitiste des Ultim, des maxi-multicoques de 32 m de long pour 23 m de large, équipés de foils (appendices) permettant de filer au dessus de l’eau.

 

Et ce sera une grande première pour Thomas Coville (Sodebo Ultim 3), qui inaugure en compétition son nouvel engin, sorti des chantiers début mars.

«Après 4 mois de mise au point, c’est le début de la compétition. Commencer par le Fastnet, cette course mythique, c’est fantastique. Ça lance notre saison et surtout je suis curieux de voir comment on va se confronter aux autres. On a envie de se mettre la pression et d’aller jouer la gagne», a souligné Coville.

Les autres, ce sont: François Gabart (Macif), à la barre d’un Ultim datant de 2015 avec lequel il a battu le record du tour du monde en solo fin 2017 (42 j 16 h) et fini 2e de la Route du Rhum 2018, le tandem Franck Cammas-Charles Caudrelier, recruté fin avril pour tenir les commandes du Maxi Edmond de Rothschild, mis à l’eau en 2017, et Yves Le Blévec (Actual Leader), qui a repris cette année l’ex-Sodebo, auteur d’un record du tour du monde en solitaire en 49 jours 3 heures fin 2016.

- 'Beau spectacle' -

«On fait cette course parce qu’on n’est pas tout seul. Macif avec François (Gabart), c’est l’équipage à battre, qui maîtrise bien son bateau. Sodebo, c’est l’inconnue dans certaines conditions. Il n’y aura personne sur la retenue. Ca va être un beau spectacle et belle découverte pour nous aussi face à eux», se réjouit Franck Cammas, qui revient sur la course au large après 8 années consacrées à la Coupe de l’America.

La course devrait durer pour les multicoques entre 34 et 36 heures (le record est de 32 heures 48 min, établi en 2011 par Loïck Peyron à la barre de Banque Populaire V) avec des petites conditions de mer et de vent au départ.

 

«Le premier qui va sortir de ce petit temps risque de prendre une avance. Après, ça ira vite, ça va voler et être sympa», explique Cammas, qui promet «une marée avant le départ» avec les centaines de bateaux en lice.

Gabart s’attend lui aussi à une phase de départ difficile mais il ne va pas se priver de pousser au maximum la machine. «C’est une course super courte, l’enjeu est de se mettre tout de suite à fond sur le bateau dès le départ».

D’autant que Gabart comptera dans son équipage un remplaçant de dernière minute aux allures de guest-star: Jimmy Spithill, double vainqueur de la Coupe de l’America. L’Australien a accepté de remplacer au pied levé Pascal Bidégorry, qui s’est blessé jeudi matin. Spithill rejoindra la team Macif samedi matin, quelques heures avant le départ.

Outre les Ultim, la flotte de la 48e édition de la Fastnet Race compte plusieurs catégories de bateaux, entre amateurs et pros, comme celle des Imoca, la classe du mythique Vendée Globe dont la prochaine édition partira fin 2020.