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A Dakar, de jeunes basketteurs africains se forment à l’école de la NBA

1 août 2019, 16:20

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A Dakar, de jeunes basketteurs africains se forment à l’école de la NBA

Vêtu d’un maillot NBA, un jeune basketteur tente un trois points sur le parquet de la Dakar Arena. C’est là que les espoirs de 29 pays africains s’initient aux «bonnes méthodes» de la célèbre Ligue nord-américaine de basket, à huit mois du lancement d’un championnat professionnel sur le continent.

«Je ne veux pas que quelqu’un fasse une passe et reste immobile. Vous devez bouger! Mouvement!», crie une superviseuse à des jeunes filles. Sur l’autre partie de terrain, réservée aux garçons, un défenseur contre une tentative de dunk.

Pendant trois jours, 60 jeunes basketteurs africains, garçons et filles de 17 ans et moins, sont enrôlés dans un camp supervisé par des professionnels de la NBA, de la Fédération internationale de basket (Fiba) et de la fédération sénégalaise, à Diamniadio, ville nouvelle proche de Dakar.

Lors de cette 60e édition de l’initiative «Basketball sans frontières», la 17e à se dérouler en Afrique, les apprentis-basketteurs ont pu côtoyer des stars de la NBA, dont l’ailier camerounais Pascal Siakam, champion NBA 2019 avec les Toronto Raptors, ou le pivot sénégalais Gorgui Sy Dieng (Minnesota), ainsi que des entraineurs vedette comme Kenny Atkinson (Nets), Doc Rivers (Clippers) et David Fizdale (New York Knicks).

La NBA, qui se développe continuellement hors des États-Unis, lancera en mars 2020, avec la Fiba, la Ligue africaine de basket (ou BAL, selon l’acronyme anglais), championnat qui réunira 12 clubs répartis en deux «conférences».

Cinq villes ont été sélectionnées pour accueillir la saison régulière: Le Caire, Dakar, Lagos, Luanda, Rabat alors qu’un doute subsiste sur la lauréate tunisienne, entre Monastir ou Tunis. Le «Final Four» se jouera à Kigali.

Quelque 40 joueurs actuels de NBA, soit environ 10% des effectifs, sont soit nés en Afrique, soit ont au moins un parent qui y est né, selon le patron de la NBA, Adam Silver. S’inscrire dans leurs traces reste donc un rêve pour de nombreux jeunes Africains.

«Montrer mon talent au monde entier»

«Je veux mettre à profit ce camp pour montrer mon talent au monde entier», explique à l’AFP un des participants au camp, Samuel Aryibi, un Nigérian de 17 ans jouant dans une académie de Lagos.

«Je veux améliorer mes capacités défensives, mieux communiquer avec mes co-équipiers et mieux comprendre le jeu», ajoute le jeune joueur qui, bien sûr, «veut jouer en NBA». «Mon rêve est aussi, après la NBA, de revenir pour développer le basket au Nigeria et en Afrique», se projette-il déjà.

Les formateurs nous «apprennent à jouer plus vite et à mieux tirer, parce qu’en Afrique, on n’est pas de bons shooters», explique Ahara Naigan Réana, 16 ans, des «Swallows», en première division togolaise, qui aimerait rejoindre la WNBA.

«Ce camp est une plate-forme qu’on donne aux jeunes Africains pour qu’ils apprennent à jouer en utilisant les bonnes méthodes. Les enfants, les meilleurs joueurs de leur pays respectifs, ont la possibilité de se former avec des coaches de la NBA et de la Fiba», souligne le directeur des opérations de la NBA-Afrique, le Burkinabé Frank Traoré, en déplorant «l’amateurisme et le manque de compétitions en Afrique».

Des dirigeants de la Fiba et de la NBA ont par ailleurs inauguré mardi à Guédiawaye, banlieue populaire de Dakar, deux terrains remis à neuf grâce à la NBA, qui a également offert une centaine de ballons.

«Nous allons recruter 100 jeunes de 4 à 16 ans pour les former. Ces terrains sont une bonne chose parce que nous n’avions pas où nous entraîner», malgré l’engouement pour le basket dans ce quartier, a expliqué un entraîneur local, Cheikh Aliou Seck.

«Ce sera notre legs pour faire éclore de jeunes talents», souligne le patron de la future Ligue africaine de Basket, le Sénégalais Amadou Gallo Fall.