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Lois du travail: syndicats et patronat veulent plus de consultations

1 août 2019, 08:00

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Lois du travail: syndicats et patronat veulent plus de consultations

Le nouveau cadre juridique sur les droits des travailleurs, le Workers Rights Bill, et celui sur l’Employment Relations (Amendment) Bill, actuellement devant le Parlement, a le mérite d’unir syndicats et patronat sur un même point. Ils estiment qu’il faut plus de consultations sur ces nouvelles lois, car il faut étudier leurs implications et leurs conséquences. Les deux parties, qui ont tenu des points de presse hier, le mercredi 31 juillet,  déplorent que ces projets de loi soient déjà à l’étape de Parlement.

Ainsi, Radhakrishna Sadien, de la Government Services Employees Association, et Lall Dewnath, de la Confederation of Free Trade Unions, soulignent qu’ils accueillent favorablement les deux lois proposées par le gouvernement. Toutefois, ils réclament quand même des explications sur certains points alors que d’autres, selon eux, méritent qu’on y apporte des corrections.

Lall Dewnath parle des deux projets de loi comme reflétant «l’agenda des patrons» qui «exploitent toujours les employés» du secteur privé. Radakrishna Sadien souhaite, lui, que les propositions de tous les syndicats soient prises en considération. «Kot bizin amenn rektifikasion bizin améné», a-t-il précisé. Au sujet du Portable Retirement Gratuity Fund (PRGF), les deux syndicalistes veulent que la mesure soit aussi appliquée aux employés qui bénéficient d’un plan de pension dans le privé. Selon eux, il y a encore des zones d’ombre qui doivent être éclaircies. D’où leur demande pour plus de consultations.

Le patronat s’est exprimé sur le sujet à travers la voix du président de Business Mauritius (BM), Cédric de Spéville. Il a expliqué que l’organisation ne s’oppose pas au nouveau cadre juridique du droit du travail. Toutefois, Cédric de Spéville estime qu’il est important de tenir en compte les «unintended consequences» sur les entreprises. De son côté, Kevin Ramkalaon, directeur de BM, a souligné que le PRGF a besoin d’être peaufiné, sans que cela n’affecte les secteurs fortement endettés.

Vidia Moonegan a lui parlé au nom du secteur ICT et Offshore, affirmant qu’il faut plus de flexibilité dans le cadre du travail, par exemple pour les heures d’opération, sinon cela peut ralentir les secteurs. «On s’attendait à un White Paper ou à un Draft Bill. Nous déplorons le manque de consultation adéquate. Nous avons fait une série de contrepropositions», a néanmoins fait ressortir Pradeep Dursun, Chief Operating Officer de Business Mauritius. Il a recommandé plus de flexibilité pour les entreprises.