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JIOI 2019 : Les bémols

29 juillet 2019, 14:26

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JIOI 2019 : Les bémols

La fin de la 10e édition des Jeux des îles de l’océan Indien signe l’heure du bilan. Si de nombreux points positifs ont été notés, de fausses notes se sont aussi fait entendre. Survol de ces incidents.

Cafouillage autour des billets

Les billets ont été mis en vente à partir du 25 juin. Aussitôt sur le marché, ils ont été vendus comme des petits pains, suscitant la déception de ceux qui n’ont pu obtenir le précieux sésame. La colère s’est installée lorsqu’à la diffusion des Jeux à la télévision et sur les réseaux sociaux, on voyait des places vides sur les gradins. Où sont donc passés les billets ? C’est une question que se posaient de nombreux observateurs. Sollicité à ce sujet durant la semaine, Kevin Rajoo, directeur commercial d’Ôtayo qui a commercialisé les billets, a expliqué que des personnes avaient reçu des complimentary tickets, mais ne s’étaient pas déplacées.

Même la police a eu beaucoup de travail à cause des tickets. Si on ne compte pas la fausse alerte entourant les billets de la finale de football qui avaient «disparu» pour être retrouvés sous la table de bureau de la secrétaire du Comité d’organisation des Jeux des îles (COJI), il y a eu deux plaintes. L’une déposée par Ôtayo qui a découvert que des e-tickets ont été contrefaits, et l’autre par le ministre des Sports, Stephan Toussaint, sur la vente au marché noir des billets.

Le stade George V, un pavé dans la mare

Le stade George V et le stade Auguste Vollaire sont les seuls lieux où se sont disputés les matchs de football des JIOI, étant donné que le stade Anjalay a été réservé aux cérémonies d’ouverture et de clôture et celui de Bambous, aux épreuves d’athlétisme. Toutefois, le stade George V a été un véritable pavé dans la mare pour l’image même de l’île Maurice. C’est pieds dans l’eau que les footballeurs ont dû affronter leurs adversaires, provoquant une vague de colère et d’inquiétude chez les supporteurs et les organisateurs. On a tout fait pour faire évacuer l’eau avant les différents matchs. Des éponges version big mama, des aspirateurs, des recouvrements du stade un jour avant la finale et même l’installation de pelouses synthétiques. Ce qui est sûr, c’est que ce stade a fait honte à plus d’un Mauricien, d’autant plus que des rénovations avaient été entamées l’an dernier.

Outre le terrain marécageux, les toilettes dans l’aile VIP au stade George V ont laissé un déplaisant souvenir à certains. Hommes et femmes devaient partager ces lieux d’aisance. Lors du match Maurice vs Mayotte, des dignitaires ont fait la queue pour s’y rendre. Les hommes étant plus nombreux dans l’aile VIP, ils disaient aux femmes qu’ils étaient plus pressés qu’elles. Certains Mauriciens n’ont pas hésité à lever la voix avec une représentante de Mayotte qui devait vraiment se soulager. Entre-temps, un autre WC dans la même aile était fermé à clef avec une inscription «Reserved» sur la porte pour les VVIP.

Nourriture avariée aux hommes en uniforme

Les policiers se sont indignés contre la nourriture qui leur a été servie lors des JIOI, alors qu’ils étaient en fonction. «Diri lantiy ek dizef dan masala» ou encore du «poulet demi cuit» étaient au menu. Ce qui, soutiennent certains, avait même provoqué une intoxication alimentaire à plusieurs officiers. Le COJI a changé de traiteur en vitesse pour que l’histoire ne se répète pas.

Depuis, plusieurs officiers étaient remontés contre le fait qu’au repas, ils n’avaient droit qu’à du kebab. «Éna fwa pé gagn zis dipin zwanion telman bougla pé débordé ek pa pé gagn létan ofer enn bon servis», explique-t-on, cette fois-ci. Cependant, à la cellule de communication de la police, l’inspecteur Shiva Coothen souligne qu’il n’y a eu aucune plainte de la part des policiers. «Pa finn tann nanié lor sa», relève-t-il. «Mé kav COJI o kouran», a-t-il tout simplement rétorqué.

L’eau très froide de la piscine de Côte-d’Or

Entre les «vivement que ça s’arrête» des commentateurs étrangers et des athlètes claquant des dents à leur sortie de la piscine de Côte-d’Or, l’eau froide du bassin de natation a indigné plus d’un. D’autant plus que l’hiver bat son plein et que des milliards de roupies ont été dépensées pour la construction de ce complexe. Interrogé au début de la compétition, le président de la Fédération mauricienne de natation, Harold Lai, a indiqué que l’eau continue à être chauffée dans la piscine, sauf que les conditions climatiques à cet endroit mettent le système de chauffage à rude épreuve.

Les véhicules des athlètes escortés par des motards

Toutes les délégations et les véhicules officiels des JIOI ont été escortés chacun par deux motards de la police. La raison ? Pour qu’ils ne soient pas en retard à leurs compétitions et qu’à leur retour dans les hôtels, ils ne soient pas bloqués dans les embouteillages. «Zot bizin réposé, zot fatigé», avancent des sources policières. Toutefois, le nombre de motards déployé sur ces dix jours n’est pas connu. «Chaque division a mis la main à la pâte», ajoutent les sources. Outre d’être mobilisés sur les sites, les policiers étaient présents dans les Villages des Jeux.